Le hasard fait parfois bien les choses. Après avoir traité récemment Les Terres d’Arran voici que sort un nouveau Elfes, le tome 29 qui envisage un voyage mouvementé vers de nouveaux espaces, les Terres d’Ogon. On va suivre l’ork Turuk toujours aussi mal embouché et Lea’saa flanqués d’une guide délurée, pour tenter de découvrir si sur ces terres lointaines et dangereuses il n’y aurait pas des Elfes Rouges. Sinon comme ils sont les derniers, ils disparaîtront que ce soit Lea’saa (voix off du récit), son mari Feda’saa et leurs jumeaux. Pari difficile mais vital. Jean-Luc Istin a su relancer l’action des Elfes vers de nouveaux horizons avec simplicité et efficacité. Ce qui est un talent rare dans ce domaine. On accroche immédiatement (ce qui à titre personnel n’arrive pas souvent avec de la fantasy), à ces péripéties bien tournées et dessinées allègrement par Giovanni Lorusso. Story-board de Duarte et couleurs de J. Nanjan dans le ton.
Les humains ne cessent de tenter de détruire les Elfes Rouges qui vivent à Artoran. Mais l’accès est imprenable avec Turik et Feda’saa en défense. Pourtant le danger d’une extinction des Elfes Rouges existe. Le sage Belthoran aux nombreux pouvoirs pense toutefois que des Elfes Rouges pourraient vivre en Terres d’Ogon mais sa magie y serait inopérante. En Ogon il y aurait les Zul Kassaï qui signifie immortels à la peau rouge. Pour y aller Turik et Lea’saa ont besoin d’un guide, Cranlaw, chez qui ils se rendent pour que sa fille leur annonce sa mort. Mais la jeune Irinild a hérité des qualités de guide de son père a en plus une carte du coin. Elle est engagée mais pour passer la porte dans la muraille qui ferme le monde, il va falloir payer cher. Une curieuse rencontre avec un jeune couple lui-aussi sur le chemin d’Ogon pourrait bien rebattre les cartes. Le trio se retrouve confronté à un grand danger car le peuple des Vers, les Akala, se lancent à leurs trousses.
C’est du bien trempé cette histoire avec le gros vers style Dune, des décors à grand spectacle, de l’humour et des combats épiques, de bons dialogues sans complexe et une belle mise en scène. Istin tient bien les rênes de cette quête où se dévoilent de nouveaux personnages, des défis, des rebondissements dont l’âme est la vaillante Lea’saa face à un adversaire qui n’en finit pas de grandir. Un travail d’équipe très efficace entre tous les protagonistes cités plus haut, scénario, story-board, dessin et couleur.
Elfes, Tome 29, Lea’saa l’Elfe Rouge, Soleil éditions, 15,50 €
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