Les Ramirez sont de retour. Et ça va décoiffer rude. Mais qui est qui ? Ramirez père et fils ont des violents aux fesses pour une sombre histoire de trahison entre chefs de gangs. Junior vend des aspirateurs, et la ferme. Normal pour un muet. D’autant qu’il n’a pas tout pigé, que son paternel est le roi du nettoyage par le vide. Sauf que des tueurs l’ont localisé lui, et depuis c’est cavale forcée en compagnie de deux bombes, façon de parler Thelma et Louise, et papounet qui protège. Dans le premier tome, on a eu déjà des réponses sans oublier que Nicolas Petrimaux en avait donné d’autres à Ligne Claire dans une interview.
Il faut flinguer Ramirez, écrit et dessiné par Petrimaux, a été une révolution, du polar extrême, bien fait, à la Tarantino, Kill Bill façon BD. Dans le tome 2, copieux à souhait, bien dégoulinant d’hémoglobine, de coups tordus, d’angoisses diverses, de fins brutales, de tueur psychopathe, on en prend plein les mirettes. Impossible de décrocher, d’une traite on l’avale le bouquin dont, en prime, la mise en page, les inclusions, sont bourrées d’humour, USA années 80. Des pauses qui permettent de reprendre son souffle avant de replonger en apnée sur les traces de la famille Ramirez en pleine galère mortelle, en délire assassin. Dessin d’enfer, bien sûr, de Petrimaux.
1938, transmission de pouvoir chez les maffieux. Hector, le fils Rodriguez, devient le boss. Pas seul, avec l’aide de Diego Ramirez qui flingue du connard comme des canards. En 1987, Diego a prix un coup de vieux, a fait un enfant dans le dos à Hector et est devenu une cible mobile. Mais c’est le fiston qui a été repéré par la faune, les hyènes de Hector. Erreur pour cause de ressemblance alors papa s’en mêle. Veut pas jouer à ça le Jacques. Fait la gueule depuis dix ans. Ses deux copines, Chelsea et Dakota le retrouvent alors qu’il a rencard avec Diego, qui se fait discret, sur un aérodrome pour décoller vers des cieux meilleurs. Un peu de stop avec les gamines ? Banco et c’est parti pour un tour. Aux fesses José et son copain Felipe qui les pistent, éliminent les témoins qui savent où le trio s’est barré. Même des flics. Y a aussi le plus vicieux de la bande, Ramon, un sanguin sanguinaire.
Il va s’en passer des choses, et pas des plus belles. Qui vont presque nous mettre la larme à l’œil. De quoi être impatient que les malfaisants se fassent dégommer, tiens. Une brochette de personnages qui valent le détour, on pense à Perry, aux flics qui cherchent la petite bête, à Ramirez qui joue à Tarzan et évidemment la surprise du chef dans le scénario. Sacré Ramirez, il passe à travers les plombs de gros calibre. Jacquo, il fout le bordel grave comme dit son Vieux. Il y va dans bonne humeur gore Petrimaux, de l’hyper nerveux qui dérape sans limites. On aime, on en redemande, on applaudit. Et la suite alors ? Comment ça peut finir un bazar pareil ? Petrimaux nous avait qu’on saurait tout dans la dernière page du tome 3. Faut se faire une raison.
Il faut flinguer Ramirez, Tome 2, Glénat, 22,95 €
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