Warren Ellis a une imagination débordante, celle d’un grand scénariste capable de s’aventurer sur des terrains mouvants et d’arriver pourtant à bâtir une histoire qui va tenir et surprendre jusqu’à la dernière page. Avec Trees, il lorgne un peu sur le territoire de King. Des Extra-terrestres, enfin on le pense on débarqué dans des vaisseaux sous forme de troncs d’arbres gigantesques. Aucune défense possible, les arbres bloquent fusées et armes nucléaires. Sauf que ces arbres polluent et ont eu pour conséquence de révolutionner la vie politique et sociale partout sur la Terre avec un mépris total des habitants.
Dix ans que les arbres sont apparus. Pas de contact ni d’action violente. Pour les arbres les Terriens n’existent pas. A New York la course au pouvoir doit tenir compte des arbres en particulier quand ils crachent leurs déchets. Manhattan est en partie sous les eaux et il faut protéger le centre ville de ceux qui voudraient l’envahir, des humains paumés. En Chine, Tian arrive dans la Cité de Shu au pied d’un autre arbre pour le dessiner mais lui aussi va découvrir que les arbres sont peut-être à la source de mutations. Comme au nord du Spitzberg, Marsh trouve de bizarres fleurs noires qui vont se révéler être des transmetteurs. Dans tous les cas ils vont tous payer très cher leurs découvertes.
De la science-fiction pure et dure, inventive, qui accroche car très novatrice au moins pour un lecteur amateur. Warren Ellis a retravaillé le genre en y apportant une forte dose d’angoisse car les arbres sont des mystères donc invincibles et incompréhensibles. Jason Howard est au dessin de cette série avec un trait vif et sec qui apporte une vigueur à l’action dans chaque planche. Et puis on veut savoir ce que sont ces arbres. Il va falloir attendre avec impatience la suite.
Trees, Tome 1, En pleine ombre, Urban Comics, 10 €
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