C’est une sorte de biographie-confession à laquelle se livre John Lennon dans cet album signé par Eric Corbeyran et Horne. Ils ont adapté le roman de David Foenkinos, Lennon, paru en 2010. Foenkinos a eu le prix Renaudot en 2014 pour Charlotte. Lennon se découvre, raconte sa vie, son enfance, ses peurs, le tout allongé sur le divan d’un psychiatre. Étonnant voyage au bout de la vie écourtée de façon dramatique d’un homme génial qui reste un repère inoubliable pour toute une génération.
Immeuble Dakota à New-York, celui du début des séances de Lennon chez son psy et celui de sa fin quand il y habite et y mourra. La vie de Lennon est une vie de frayeur. Pour s’en sortir il essayera tout, drogues, gourous. Il est un musicien de génie. Il n’y a plus de Beatles. C’est sûrement ce que plusieurs générations lui ont et continuent à lui reprocher. Lennon est né pendant la guerre sous les bombes. A Liverpool bien sûr. Une famille qui part complètement à la dérive. Lennon se confie, ouvre la porte de sa vie triste, celle d’un gamin fou de Lewis Caroll. Un Lennon inconnu que son père retrouvera par intérêt quand il sera devenu célèbre. Je ne suis pas un adulte dis Lennon. On peut le croire et puis les Beatles sont là après une première tentative au lycée. Paul arrive et il assure. Hambourg, le début de l’épopée, du mythe inégalé sur le plan musical.
Pas la peine de revenir sur les étapes, les titres, la gloire, les haines et les bagarres, Harrison, Ringo, et bien sûr celle qui enterrera les Beatles, Yoko. Injuste en fait car Lennon le premier en avait assez. Leur couple n’était pas un long fleuve tranquille mais Lennon y trouvait sa paix et son bonheur. Une nouveauté pour un homme tourmenté et malheureux. Avec la mort de Lennon sous les balles de Champan, les Beatles ne pouvaient jamais plus se retrouver. Une très bonne adaptation et surtout une vision émouvante de Lennon.
Articles similaires