On dépasse le fameux 1515 et Marignan. On en arrive à un François Ier qui prend une rouste à Pavie en Lombardie. Didier Decoin président de l’académie Goncourt signe sa première BD avec Jérôme Clément. Un fiction historique sur fond de début des guerres de religion, de protestantisme et, dans le récit, de musulmans qui viennent dans une France mal en point, comme son roi. Une saga historique très relevée, avec une famille les Tassin liée au destin royal, aux références passionnantes toute en action, en intrigues mais aussi en rappels qui trouvent un écho évident de nos jours. Au dessin c’est Marc Jailloux dont on connaît tout le talent (Alix) qui accompagne cette superbe chevauchée sans répit.
Il insiste François Ier et attaque Pavie. Fait prisonnier par Charles Quint il est libéré contre ses deux fils pris en otages. A Amiens on brûle un protestant et Louis Tassin a dressé le bûcher. Soupçonné à son tour il fuit avec sa famille et sauve des flots les enfants du roi à Hendaye sous les yeux du connétable de Montmorency. Désormais les Tassin sont sous protection royale dont celle de Henri frère du dauphin François. La femme de Tassin accouche d’un petit garçon, frère de Gautier à qui François Ier montre les plans d’une écluse dessinée par son ami Léonard de Vinci. A Tassin de la construire et Gautier va avoir une mission à accomplir à Constantinople qui va changer sa vie.
Valois et Tassin, des chemins chaotiques mais sur la même route, Didier Decoin avait prévu un projet TV qui n’a pas abouti. Et s’est dirigé avec Clément vers la BD. La Renaissance a été un tournant vers l’ère moderne. On y voit déjà que les religions qui soit naissent, soit voyagent changent la donne face à un catholicisme tout puissant et politique refusant de se remettre en question. On est pris dès le départ par cette confrontation, ce parallèle entre les Tassin du peuple et les Valois issus des Capétiens. Un premier tome sans faille.
Le Sang des Valois, Tome 1, L’homme du fleuve, Glénat, 14,50 €
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