Le Passeur, Hermann et Yves H. pour un voyage sans retour

Grand Prix d’Angoulême 2016, Hermann en sera le président pour la prochaine édition de janvier prochain. Toujours en tandem avec son fils Yves H., il vient de signer un thriller qui mélange angoisse et action. Un paradis pour destination mais dont l’accès est une lente descente aux enfers qui sera un cauchemar sanglant. On n’est pas si loin de Jeremiah en plus glauque et en y regardant bien on pourrait presque soupçonner Hermann d’un clin d’œil discret à sa série mythique. Un dessin en teintes sombres, dans la plus pure tradition Hermann, soigné et riche en émotion dans un cadre que Yves H. a rendu fascinant.

Le Passeur Sam et Samantha arrivent enfin dans le patelin où ils sont censés trouver celui qui va les conduire à Paradize, un endroit où l’on peut vivre en paix mais il faut en payer le prix. Le monde qui le entoure a été dévasté. Pour survivre il faut être capable de tuer. Samantha découvre que celui qui semble régner en maître sur les lieux est cul de jatte et sans bras. Aidé par des gardes du corps il voit Samantha mais ne s’arrête pas. Sam et Samantha montent dans le bus qui doit les conduite à Paradize mais ils n’ont payé que pour une personne. Sam doit trouver le reste de la somme pendant que Samantha reste prisonnière du terrifiant chauffeur. Quand il rencontre d’autres candidats au passage, Sam va essayer de les escroquer.

Il est bien sûr évident qu’on est au sein d’un suspense dont on on se doute que rien ne va se passer comme prévu et qu’on va vite tomber dans la violence totale. Mais ce qui n’empêche pas d’être étonné bien que ce scénario en rappelle d’autres au moins en partie. On est dans le noir absolu et c’est rare chez les Hermann père et fils. Tout va très vite dans cette histoire qui manque parfois un peu de relief mais après tout qui se lit bien car signé par de bons professionnels.

Le Passeur, Dupuis Aire Libre, 15,50 €

Le Passeur

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