Meadowlark, noir, intransigeant et indispensable

Un polar qui se lit d’une traite, écrit par l’acteur Ethan Hawke qui commence sa carrière avec Le Cercle des poètes disparus, signe des romans et des comics dont, après Indeh, ce trépidant, très noir Meadowlark. Le fils d’un gardien de prison se retrouve au milieu d’une affaire qui va l’obliger à vieillir d’un coup dans un univers d’une rare violence. Au dessin c’est Greg Ruth qui travaille ce texte en parfaite osmose avec Hawke déjà rencontré pour Indeh. Un coup de poing au sens propre du terme que l’on prend en pleine face. Un comics de 250 pages indispensable.

Meadowlark

Cooper a été viré du collège. Son père Jack « Meadowlark » Johnson, ancien boxeur, est séparé de sa mère et gardien dans le pénitencier du coin dans un patelin du Texas. Son beau-père Barry a une superbe Ford Excalibur dont les pneus ont disparu. Suspect le Cooper. Jack vient récupérer son fils et lui propose de passer la journée avec lui au pénitencier, ramassis de prisonniers dangereux et psychopathes ou il travaille avec son copain Buck. Smokey chef des gardiens garde Cooper dans son bureau et passe en revue avec lui les détenus les plus exceptionnels dont Red, un géant pire qu’un serpent à sonnette. Soudain l’alerte sonne dans la prison.

Meadowlark

Dès lors toutes les pièces d’un suspense très élaboré se mettent en place. La peur, la fureur vont aller en grandissant et obligeront le jeune Cooper à faire face, tout en s’appuyant sur son père qui se considère comme un raté. Mais Cooper joue aussi sa propre survie car les évènements sont pour le moins imprévisibles. La relation père-fils, le passage à l’âge adulte, des thèmes connus mais qui se retrouvent cette fois dans un contexte miné. Le dessin est superbe. Le tout serait digne de passer sur grand écran.

Meadowlark, Collection Robinson, 22 €

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