On dira très simplement que cette nouvelle série anthropomorphique, Le Royaume sans nom fait penser un brin à l’excellent Les 5 Terres, au non moins bon Ogre Lion et pourquoi pas à des influences marquées qui viennent d’un certain Disney en particulier pour un de ses renards qui hante les bois de Sherwood ou un lion déjà roi. Reste que le sujet et ses animaux diablement humains a donné depuis les débuts de Calvo avec La Bête est morte à l’anthropomorphisme ses lettres de noblesse en BD. On passe évidemment sur Blacksad dont le prochain album est attendu. Ces nouveaux héros ont tous les défauts, qualités, sentiments de leurs modèles humains. Connotations à la fois fantastiques, moyenâgeuses ou autres, voire politiques comme c’est le cas dans Le Royaume sans nom que signent Herik Hanna au scénario, Redec au dessin et Lou aux couleurs.
Il a été des états d’âme le prince héritier de la cour des lions. Et sa mère la reine le voit le plus vite possible sur le trône et lui murmure à l’oreille qu’il serait temps. Sauf que c’est un gentil avec comme copain un cerf ménestrel, un gros singe et un serpent malin qu’il a ramené de ses voyages. Dans la famille il est de tradition que le fils tue le père et lui on la surnommé le faible. Dans la ville au bord de la mer les marchands se pressent. Une délégation des royaumes du Nord est là et il va y avoir une grande fête où sera aussi le capitaine appelée par le chef de l’escorte. Quelle est la situation ? L’ambassadeur du Nord aimerait bien tuer le roi lion mais il est acquis à leur cause. Par contre la reine. Quant au fils il est fainéant et inoffensif. La capitaine va être envoyée en mission de reconnaissance à la cour où le ménestrel s’est mis dans l’embarras.
Guerre de succession, coups tordus et des personnages qui ont tous un caractère très trempé sous le crayon vraiment doué de Redec. Un zèbre comptable, le seigneur Tigre, une reine sado-maso, des meurtres, de bas instincts, un père lion qui aimerait prendre sa retraite et se barrer vite fait, il va s’en passer des choses pour que tout se mette en place. Un très bonne maîtrise aussi bien des textes, de l’histoire attrayante, du dessin on l’a dit. De très bons débuts et un suite qui devrait étonner.
Le Royaume sans nom, Tome 1, Glénat, 15,50 €
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