Des géants peints gigantesques, une régulation de leurs apparitions et la découverte des effets de leur sang, Quentin Rigaud (The Midnight order) a signé avec Mortesève une série dont le premier tome montre à la fois ses capacités créatrices scénaristiques et visuelles. Une héroïne, Avine, les Hang, une quête, on est sous l’emprise d’un univers qui n’appartient qu’à lui seul et ça c’est déjà une qualité, un signe évident d’originalité, de talent pour une fable ou parabole qui a le pouvoir mystérieux d’attirer le lecteur pour son plus grand bonheur. Une sortie ancienne qui méritait qu’on y revienne.
Une carriole, des graines qui germent dans la bouche d’Avine qui la mange. C’est le signe que le Hang n’est pas loin, énorme créature mythique dont la trace est vite repérée par les parents de Avine et Kahl qui vont vendre leur production au marché non loin à Panarr. Une énorme empreinte de pas, le Hang a des cycles de dix ans pour ses passages. Hang est un instrument très régulier qui aide la nature, fait pousser les récoltes, qui suit toujours le même chemin et marche dans ses empreintes. Le bonheur règne dans le village. La famille de Avine vient de la côte. Accompagnés des gardiens, le Hagar arrive, vert géant qui est coloré partout où il passe. Il fait partie des neufs instruments. Hang ne peut pas redonner la vie. Il y a aussi le mangecorps un arbre dont les fibres se nourrissent de cadavres. Avine voudrait devenir une gardienne. Vingt ans plus tard son amie Sandrène va dans la boutique d’Avine avec une étrange sève trouvée dans la forêt. Elle va en faire un bijou.
La suite c’est là où tout bascule et qui va être le chemin de croix d’Avine la survivante mais pourquoi. Qui est responsable. Suspense et fil de vie. Avine va être confrontée à des situations inattendues. Pourra-t-elle revoir le Hang et son frère qui en est devenu le gardien ? On y croit à cette balade un brin écolo mais qui a aussi du thriller. Les personnages qui prennent la main sur cette saga forment rapidement un tout que l’on suit avec curiosité et intérêt. Du grand spectacle bien mené.
Mortesève, Tome 1, Hang & Orgue, Casterman, 22 €
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