Une enquête viticole, retrouver le nom d’un vin, un grand Bourgogne oublié, c’est la trame passionnante et intelligente, vivante et alléchante que Manu Guillot et Hervé Richez proposent sur un dessin de Boris Guilloteau. Rien de plus noble que de parler vin surtout de Bourgogne avec quelques uns des plus grands noms de la viticulture.
Quand un de ses amis achète une vieille maison il découvre quelques flacons couverts de poussières. Manu est viticulteur, un passionné pris aux tripes par ses cuvées bourguignonnes. Parmi les bouteilles aux millésimes et aux noms prestigieux, il y en a trois sans étiquette lisible. Dès l’ouverture et la dégustation de la première, Manu n’aura plus qu’une idée en tête, savoir qui a vinifié ce nectar sublime vraisemblablement de sa région. Il ne lui reste plus qu’à faire appel à toutes ses relations, au « gratin » des œnologues et aux vieux de la vieille de Bourgogne pour tenter de savoir en particulier où étaient les vignes qui avaient pu offrir un tel vin et si possible replanter des pieds.
Cette belle aventure se lit comme un polar tendance Conan Doyle version douce. Manu progresse pas à pas, lui qui en parallèle tente de racheter une parcelle dont son père a toujours rêvé. Avec Manu il y a des trognes, des personnages chaleureux et le Pinot noir bien sûr que l’on ne peut pas ne pas aimer, le roi de cette fête des sens. Certes le Bourgogne est cher, très cher, mais quels tempéraments. Belle écriture des scénaristes qui permet de suivre sans lassitude et au contraire beaucoup d’intérêt la quête de Manu Guillot en partie biographique, propriétaire du domaine Guillot Broux à Cruzille. Un cahier clôture l’album et reprend toutes les étapes de cette belle histoire et des talents bourguignons.
Un grand Bourgogne oublié, Tome 1, Grand Angle, 18,90 €
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