On s’était demandé à la fin de l’album précédent si il y aurait une suite. Succès aidant, c’est le cas. Elle est de retour en cette fin août mais dans un registre certes toujours aéronautique mais politiquement très différent. Liberty Bessie est en Afrique, en Éthiopie où les grandes puissances se disputent la main mise sur le pays et la région. Staline vient de mourir et à Moscou on craint que le futur maître du Kremlin, Khrouchtchev, ait d’autres ambitions. Bessie avec son vieux zinc va se retrouver en plein milieu d’une guerre très froide et sans pitié sous le soleil africain tout en espérant retrouver ses racines. Djian, Patrice Buendia sont au scénario toujours accompagnés par Vincent dont le trait réaliste, le soucis du détail font merveille dans cette BD qui est encore à l’heure des hélices même si les réacteurs montrent le bout de leur nez.
Mars 1953 Staline est mort. Politburo et gouvernement savent que c’est la fin d’un règne mais il faut tout prévoir. Le colonel Oleg Lanovoy est convoqué par le camarade Zhavaka, un de ceux qui font ou défont les carrières. Staline avait entamé des rapprochements avec des états d’Afrique. Il faut former des pilotes locaux qui auront été endoctrinés. A la frontière de l’Éthiopie et du Kenya, Bessie Bates a réussi à exfiltrer avec son hydravion Sikorsky une famille poursuivis par les insurgés Mau-Maus (pour en savoir plus lire Kessel). A Moscou, Lanovoy propose de sortir du Goulag une femme pilote chevronnée, Natalia Bortsova surveillée par un autre pilote Serguei Kiliouchine communiste pur et dur. Objectif réussir à convaincre Bessie de basculer dans le camp soviétique car elle hait la façon dont les USA traite les Noirs. Tout se met en place et Bessie apprend vite qu’une école sur avion de chasse a été ouverte. Natalia et Kiliouchine découvrent leurs avions, des vieux Yak avant que n’arrive des MiG-15. Les pièces de rechange des Yak sont bloquées à la frontière. Cela va être la première commande pour Bessie d’aller les récupérer très tentée en contrepartie de voler sur Yak.
Une bonne intrigue, très à la fois historique, politique et romanesque. On l’adore Bessie et le duo formé avec Natalia est très efficace. Espionnage, action, des avions mythiques dont des Ju 88 et même une Kübelwagen amphibie, des séquences aériennes maîtrisées par Vincent qui explique comment il travaille en fin d’album, voilà un thriller aéronautique en deux albums où on va bien finir par retrouver la CIA. Un vrai plaisir ces retrouvailles.
Liberty Bessie, Tome 3, Guerre froide en Éthiopie, Vents d’Ouest, 14,95 €
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