Un polar road-movie bien dans en place dans le genre, une brave fille, Stacy, qui tombe sur des tordus eux-mêmes esclaves d’une maffia cubaine extrémiste. Un ex-champion de courses de voitures ravagé, Domingo son mécano sniffeur de coke, un garage qui végète mais alimenté par la pègre, manque plus qu’un dérapage incontrôlé et tout va partir en live, avec du plomb en prime. Fred Druart (Tout le plaisir est pour moi, Je ne mourrai pas gibier) a concocté un pavé brûlant comme le bitume surchauffé de Miami, Overseas Highway adapté de Guillaume Guéraud. Sauf qu’il ne faut pas réveiller l’eau qui dort.
Stacy au volant qui n’a pas son permis, Sarafian avec deux balles dans le buffet sur une highway qui passe sur l’un des pont le plus longs du monde en Floride vers les Keys. Retour en arrière. Tracy n’avait rien demandé à personne sur sa passerelle suspendue à un building dont elle fait les vitres. Quand Sarafian lui tombe dessus en mal de suicide, elle le sauve et il lui offre un job dans son garage. A 25 ans elle n’a rien à perdre d’aller nettoyer des bagnoles chez un ex-champion des circuits alcoolique et suicidaire. Domingo l’employé se drogue et sert de chauffeur à la CANF, puissante organisation de l’extrême droite cubaine. Il livre de l’argent sale financée par la drogue qui part armer une organisation castriste. Tout pourrait bien se passer mais il y a parfois des impondérables sous forme de tueur psychopathe anti-castriste, un certain Carlos.
Belle montée en puissance et une Tracy qui improvise prise au piège d’une histoire dont elle est la victime collatérale. Pas passive. Le trio qu’elle forme avec Sarafian et Domingo se retrouve en première ligne et intérêts divergents convergents. Embrouilles au programme. On tient ferme jusqu’à la dernière page avec bolides fous dans Miami. Un dessin efficace comme le scénario, très cinématographique, à la Tarantino.
Overseas Highway, Glénat, 19,95 €
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