Un dragon qui n’aime pas qu’on le réveille, un duo qui va avoir des velléités d’indépendance, un noble qui a des états d’âme sur sa mission, Grus, Baban et Masek ont mis en images une histoire qui, sous des aspects de conte classique, cache toute la subtilité des rapports humains. Un dragon catalyseur de sentiments, de passions, on est pris par l’ambiance soutenue de cette aventure baroque, sentimentale et émouvante. Disponible.
Pavel et Milkulas sont sur le chemin du retour vers leur bien aimé seigneur mais comment résister à ces truites qui sautent dans le ruisseau ? Trop de retard, une balade en forêt, une nymphe ensorceleuse qui les mène vers un gouffre au fond duquel, surprise, dort un dragon. Et un dragon quand on le réveille, il crache du feu. Faut prévenir le patron, Sir Albrecht mandaté par le duc Ulrich de Bohème pour installer la paix sur les terres qu’il lui a confiées. Man barré. Un fantôme décapité lui rend visite. C’est un brigand meurtrier qu’Ulrich a poursuivi et trucidé à son arrivée. Arrivent alors Pavel et Milkulas qui essayent de lui apprendre la terrible nouvelle. Ulrich finit par accepter de se rendre sur place. Mais le dragon lui souffle dessus.
Un conte médiéval haut en couleur qui mélange fantastique et réel, épopée et manipulations, politique et morale. Une vision assez terrifiante face à un choix crucial, terrasser la bête ou la flatter mais comment et jusqu’à quand, avec quelles garanties qu’elle ne mordra pas le bras qui la nourrit ? C’est aussi de résistance et d’honnêteté dont on parle dans Le Dragon ne dort jamais, dragon qui est peut-être en chaque individu. Châtiment divin, vierge sacrifiée, tous les repères traditionnels s’unissent pour une fable édifiante et portée par un trait acéré qui frappe l’imagination.
Le Dragon ne dort jamais, Casterman, 25 €
Articles similaires