Deux nouveaux titres s’ajoutent à l’excellente collection La Petite Bédéthèque des savoirs. Si le premier, Internet, de Jean-Noël Lafargue et Mathieu Burniat est pour le moins parlant à un lectorat très varié, au cœur même d’un quotidien vécu par tous, le second Le Conflit israélo-palestinien, de par sa complexité, ses enjeux et ses origines demande de se plonger avec attention dans l’ouvrage complet, pour ne pas dire ultra détaillé, de Vladimir Grigorieff et Abdel de Bruxelles au dessin. Parutions le 19 mai.
Pour tous, ou au moins une grande majorité, le conflit israélo-palestinien est un titre qui revient à la Une au fil des ans, voire des mois ou des jour selon l’actualité des tensions ou des conflits au Moyen Orient. Face à face, en Palestine, Israël, jeune état juif créé en 1948, et les Palestiniens, un peuple qui habitait sur cette même terre et qui aurait dû donner naissance également à un état la même année. Sauf que d’un côté comme de l’autre il n’était pas question de cohabitation que ce soit pacifique ou de deux états indépendants aux droits égaux. Qui a raison, qui a tort ? Personne en fait. L’état juif est issu d’un sionisme politique transformé en sionisme au service d’un état, Israël devant le refuge d’un peuple qui retrouvait ainsi ses origines même si avant tout c’était la religion qui était le prétexte, le moteur, le vaisseau amiral de ce retour aux sources sur une terre sacrée pour les trois religions monothéistes. Sans oublier qu’après la Shoah, l’antisémitisme chronique des pays de l’Est, la Palestine que les Anglais administraient a semblé à tous, ONU en tête, une solution pour apporter une sorte de réparation morale et résoudre le problème. Même si ils ne voulaient en aucune façon d’un état juif, les Palestiniens ont été mis devant le fait accompli. Ils allaient en masse fuir Israël, passer à un état de guerre et de résistance armée aux actions terroristes soutenue par les pays arabes de la région.
Le livret qui s’appuie sur un raisonnement philosophique, historique et politique revient sur les grandes dates du conflit, la guerre des six jours, celle de Kippour, le Liban envahi, les noms, Arafat, Golda Meir, Dayan, Sadate, les occasions manquées encore qu’elles soient rares, le terrorisme, le mur de Jérusalem et les colons qui s’implantent envers et contre tout. Dos à dos, les Israéliens et les Palestiniens peuvent-ils trouver une solution ? L’intransigeance est partagée mais la misère, l’exode sont avant tout palestiniennes. Si on comprend la volonté et le courage d’Israël et de son peuple qui lutte pour sa survie, on ne peut que constater que les deux partis sont condamnés à s’entendre mais ont du mal à l’admettre. Une mixité judéo-arabe encouragée par la société civile, hors des diktats des extrémistes religieux pourrait être aussi un prémisse de solution avec bien sûr la reconnaissance d’un état palestinien souverain et non pas sous tutelle. Dans le cas contraire tout peut encore arriver. L’espoir d’une paix durable basée sur une compréhension mutuelle reste toutefois le seul souhait à émettre.
La Petite Bédéthèque des savoirs, T17 Internet, 10 €
La Petite Bédéthèque des savoirs, T18 Le conflit israélo-palestinien, 10 €