Une redoutable de plus dans la collection Les Reines de sang, une méconnue, si ce n’est une oubliée qui va s’offrir l’Empire turc au XVIe siècle. Roxelane la Joyeuse, surnommée ainsi à cause de son rire franc et enjoué, est une femme de tête qui a décidé qu’elle aurait un destin à la hauteur de ses ambitions. Mais on ne rigole pas avec Soliman le Magnifique. Sauf si on a du caractère en plus d’être belle et intelligente. Une histoire mémorable signée par Virginie Greiner et le dessinateur Olivier Roman dont le talent se prête parfaitement à ces ambiances feutrées mais violentes.
1520, au sérail d’Istanbul, la patronne et mère du sultan, c’est la Validé Sultane qui va recevoir la favorite de son fils, Gulhabar et son petit-fils. Elle n’est pas très heureuse de revenir à Istanbul et le sultan Soliman a un copain qui l’influence, Ibrahim. Au harem, Dayé Hatoum décide de tout. Elle a remarqué Roxelane, une esclave ukrainienne dont le rire s’impose par sa fraicheur et sa spontanéité. Elle est de plus très attentive à l’étiquette et décide de lire les ouvrages les plus rares que possède la bibliothèque du palais. Elle n’a qu’un but, arriver à approcher le sultan et devenir sa favorite. Pour cela il faut que la Validé la choisisse. Le sultan fait la guerre. Roxelane la joyeuse se plonge dans les études.
Une redoutable qui va tabler sur la culture pour mieux parvenir à ses fins. Ce qui va lui valoir quelques inimitiés dont celle de la favorite en titre. Roxelane va savoir la contrer. Un parcours sans faute parfaitement restitué par les auteurs sur un dessin riche et flamboyant de Roman. Intelligente, manipulatrice mais aussi sincère, Roxelane est une saga à elle seule. Elle ne déviera jamais de sa route vers le pouvoir, quel qu’en soit le prix, comme on va le voir dans ce diptyque.
Les Reines de sang, Roxelane, la Joyeuse, Tome 1, Delcourt, 14,95 €
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