Inépuisables les œuvres de Gotlib. On oublie un peu parfois que tonton Marcel (enfin pas celui qui faisait des avions) a une sacrée plume, qu’il écrit vraiment bien, que même on l’envie. Le dessin, on savait mais quand on fait l’addition des deux on a un beau gros album, Gotlib et toutes ces sortes de choses, un best-of (pas joli mot), le meilleur donc des années Gotlib sous la bannière Fluide Glacial.
C’est Léandri qui ouvre le bal et raconte sa vie dont la fondation de Fluide Glacial et Alexis, Solé, Franquin, Edika. On passe aux éditos qu’il faut savourer mot à mot, ceux de la pensées « gotlibienne », mélange joyeux d’émotion, d’humour parfois noir, de dérision et de tendresse. Les romans photos (on retrouve Bernard Haller) sont un grand moment de fausse mégalomanie. La force de Gotlib, ne pas se prendre au sérieux, être libre. Pensée qui flirte avec l’absurde, le non sens british. Dans les dessins aussi, un duo avec Binet, Gai Luron et Kador. Un souvenir ému pour Le Tribunal des flagrants délires avec Desproges et Rego. La totale cet album bourré d’inédits sous label de Fluide, un journal que Gotlib dirigera pendant vingt ans.
Gotlib et toutes ces sortes de choses, Fluide Glacial, 30 €
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