Une œuvre de poids, riche et familiale que La Flamme, épais bouquin superbe en tout point sur un joueur de foot surnommée La llamarada, la Flamme. José Maria González, joueur de foot argentin avait des cheveux rouquins chevelure qui lui donnait une allure de fusée quand il courait derrière le ballon était aussi le grand-père du dessinateur Jorge González . C’est lui qui a décidé de lui rendre hommage à travers près de trois cents pages d’un richesse graphique qui dépasse souvent le simple cadre de l’album. Mais avec La Flamme, Jorge González (Retour au Kosovo avec Jakupi) fait en quelque sorte un travail de biographe, se penche sur sa famille, sa passion du foot transmise, jusqu’à lui dans un arbre généalogique dessinée qui montre ce qu’est la passation entre entre grand-père, père, fils, d’une génération à l’autre. Certains pourront s’égarer dans La Flamme, ce serait dommage. Un album à poser sur les genoux et dans lequel on s’investit pour une balade prenante, en se laissant glisser à travers des pages d’une force et d’une rare beauté portées par une histoire peu banale.
Début du siècle, le XXe, à Buenos Aires. un vétérinaire va mettre au monde José Maria González alors que se négocie la construction du stade de foot du Racing Club. Dix ans plus tard un jeune rouquin, en 1913, joue sur le terrain mais son père veut qu’il étudie d’abord. Mais on a donné un surnom à José, La Flamme, parce qu’un médecin qui l’a vu traverser un pont a eu l’impression de voir voler une torche tant il allait vite. Il va vraiment débuter en 1928 mais tout le monde ne voit pas en lui un futur champion. 1938 il joue au Racing mais part travailler dans un ministère. Plus tard il accompagne son fils, jeune joueur à son tour. José répond à une interview, lui dont le ciseau aérien a marqué les foules.
Les scènes de match de José en 1938 sont époustouflantes. On va suivre ensuite la montée en puissance familiale, la transmission par le foot, Argentina 78, la mort avec l’âge. La couleur va scander les époques, les pages s’agrandir en paysages bi-chromiques et le noir revenir comme autant de témoignages importants à préserver. Un recueil que l’on sent nécessaire pour Jorge González, comprendre sa filiation, son choix de dessiner malgré le déterminisme social, culturel familial, et dont aimerait voir exposer les planches originales. Un grand moment pictural et d’émotion.
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