On avait beaucoup aimé Tea for two de Lucile Gomez, venue en 2013 au festival de Sérignan. De l’association improbable et drôle de deux copines dans un salon de thé, Lucile Gomez passe cette fois au couple. Tout est possible mais rien n’est sûr est un joli périple à travers les pièges des sentiments assortis à ceux de la recherche d’un premier emploi. Une balade à la fois drôle et réaliste qui décrit le quotidien d’une génération pour qui la vie n’est pas simple.
Vétille a terminé la fac. Direction le boulot, enfin, si possible. Quand on a un amoureux qui passe son temps à vouloir sauver la planète, un peu loin de la réalité, avec un manque certain de pragmatisme, ce n’est pas tous les jours la fête. Voyage au bord de la mer avant de passer aux choses sérieuses et un petit job d’hôtesse d’accueil. Pour une créatrice pub, dure la vie. Elle se bat Vétille, fait un book, tape aux portes et aide son copain à défendre le monde. Comme elle dit Vétille, ras le bol de se faire traiter comme de la m…. Les jeunes, c’est l’avenir. Elle passe de saison en saison et se fait rabrouer par son amoureux. On comprend mal d’ailleurs qu’elle ne le plaque pas ce type. Vétille veux être heureuse. Réaliste ? Non, elle finit par être philosophe. Tout est possible.
Une vraie digression en douceur et intelligente sur un joli trait, bien défini et souple, agréable. Lucile Gomez affirme qu’il faut continuer à rêver, ne pas se laisser enfermer, ne pas subir, et sourire même quand on a envie de pleurer. Elle signe non pas un témoignage mais un journal de route, subtil et chaleureux, bourré d’espoir.
Tout est possible mais rien n’est sûr, Delcourt, 22,95 €
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