La fin simultanée d’une série Affaires d’État déclinée en trois volets de quatre albums chacun sous des époques différentes. On est donc au tome 4 de Jihad, Extrême droite et Guerre froide qui couvrent des années 1960 à 90 en passant par 70. On se souvient que c’est au scénario un spécialiste du genre dont on connait tout le professionnalisme Philippe Richelle auquel on doit déjà Les Mystères de la République ou Algérie, une guerre française. Un retour sur des passés à la fois lointains, technologiquement loin de ce qui nous entoure mais aussi un passé qui explique notre aujourd’hui. Exemple flagrant avec le rôle de l’Iran dans Jihad. Des barbouzes comme on disait sous De Gaulle, des taupes, côté dessin Régis Penet, Pierre Wachs et Alfio Buscaglia. Richelle a mélangé actualité et fiction dans des récits plus proches de la littérature d’espionnage des années prises comme repères, OSS 117, James Bond, Paul Kenny.
Avec Guerre Froide T4, on sait qu’on est dans les années 60. Retour sur 1944 où on fait évader un jeune résistant des griffes de la Milice. En 1964 Fred Ogier est libéré par un commando pendant son transfert. Il ne sait pas à qui il doit ce sauvetage. A Langley au siège de la CIA on piste le meurtre d’un médecin qui avait examiné Trifonov un transfuge soviétique qui avait assuré qu’une taupe se trouvait dans l’entourage de De Gaulle. Ogier va être réintégré au SDECE pour essayer de trouver qui manipule qui. Il est sous les ordres de Beaupain et avance un nom. Ogier a le feu vert alors que les Américains se réjouissent de la pagaille qu’ils ont semé dans le service français. Dessin plus affirmé cette fois de Penet.
Affaires d’État, Guerre Froide, Tome 4, Révélations, Éditions Glénat, 14,95 €
Avec Extrême droite T3, on est dans le Sud Ouest, à Bayonne. Pays Basque, ETA mais aussi en Bourgogne où on trafique les œuvres d’art. Le commissaire Pommard a sur le dos une fusillade sanglante dans un bar et sa fille qui lui annonce une liaison. Pommard rencontre Zaccarini un gros truand proche de l’une des victimes Frankie Van Herke. L’inspecteur Manconi se renseigne à Dax sur un Espagnol Abaigar carbonisé dans sa voiture dont le corps a été reconnu par sa copine. Mais ce ne serait pas lui en réalité. Il prend un arrêt de travail pour avoir les coudées franches. Un truand retrouve la copine et lui dit la vérité contrainte et forcée. Manconi la retrouve assommée. Sort du chapeau le GAL espagnol qui tue les membres de l’ETA en France. Pierre Wachs toujours efficace au dessin.
Affaires d’État, Extrême droite, Tome 4, L’Heure des comptes, Éditions Glénat, 14,95 €
Avec Jihad T4, on maintient que c’est la série la plus maîtrisée, nerveuse et accrocheuse de Richelle, la meilleure, la plus crédible. Choix des personnages dont les deux flics, anticipation sur l’actualité, réseaux islamiques et Alfio Buscaglia au dessin qui a parfaitement intégré l’ambiance. 1986 à la DST on trouve une piste sur Faho Rafia possible terroriste. L’inspecteur Crémeux organise une planque et est persuadé que le Liban ou la Tunisie n’ont rien à voir dans les derniers attentats. Avec Girard il remonte la piste grâce à un indicateur qui sait où sont passés les poseurs de bombes, Anis Bouhageb. Faho le rencontre et lui désormais où il va planquer son matériel pour les bombes. Crémieux réussit à convaincre son patron de laisser la DST agir seule pour arrêter Rafia.
Affaires d’État, Jihad, Tome 4, Le survivant, Éditions Glénat, 14,95 €
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