Le côté noir de la force, des super-héros sortis de prison où ils croupissaient pour des crimes odieux, Suicide Squad est un comics violent, désespéré qui mélange allègrement les genres et qui a vu le jour à la fin des années cinquante. Mais la version de Adam Glass dessinée par Federico Dallocchio et Clayton Henry est mille fois plus décalée et décapante. Pas de pitié pour un quatuor dont le plus diabolique est peut-être King Shark à la mâchoire de squale qui bouffe tout ce qui passe. Gore sur facture.
Ils tous une case moins les membres de Suicide Squad dans leurs costumes typiques et chamarrés. En prime on leur a greffé une mini-bombe à la place de la case, dans le cerveau et au moindre signe de rebellion de ces tueurs libérés pour servir la justice dans des missions désespérées, on arrête les frais. Pas de trace. Le Suicide Squad, Deadshot, Harley Quinn, Et Diablo ne fait pas dans la dentelle. Les derniers tests de sélection ont été sans pitié et ultra-violents. Ils s’en sont sortis et désormais opérationnels. Dans un stade de 40 000 personnes, un virus a transformé le public en anthropophages. Le Suicide Squad doit éradiquer la menace. King Shark va pouvoir jouer des mâchoires mais dans le lot de zombies il y a une femme enceinte qui va accoucher. Monstre ou pas, le Squad a un problème et est pris au piège.
Harley Quinn est sûrement la plus attachante et dangereuse de la bande. Avec ses couettes et son maillot mini elle est complètement jobarde et disjonctée. Le dessin est tout à fait collé à l’action, riche et explosif. Le scénario recoupe d’autres histoires de super-méchants. Le Joker est de la fête. Une série bourrée de trouvailles, sanglante, mais dans la plus pure lignée du style qui est en train d’être adaptée au grand écran.
Suicide Squad, Tome 1, Têtes brûlées, Urban Comics, 15 €
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