Une odyssée de presque un millénaire dans l’espace et qui va mal tourner. Retour vers la Terre mais surprises à l’arrivée pour les survivants qui trouvent que les choses ont changé et pas dans le bons sens. Le mythe de l’Odyssée revisité avec un Ulysse qui cherche Ithaque par androïde interposé, l’histoire est séduisante, haute en couleurs, spectacles et en émotions, le tout basé sur les trois règles d’or de la robotique d’Asimov. Olivier Peru sait raconter sans se perdre dans trop de détails, en faisant passer la philosophie de cette aventure et le dessin de GeyseR sur des couleurs de Sébastien Lamirand forment un tout très divertissant dont on regrettera simplement que les lettrages soient trop faibles.
Isabella est le cerveau artificiel qui dirige le vaisseau Space Ship Oxygen où ce qu’il en reste après une pluie de météorites. Le voyage aurait du durer 600 ans vers de nouveaux horizons pour les colons terriens régulièrement mis en hibernation pour vieillir moins vite. Il ne reste plus à bord que Ulysse, petit garçon devenu un vieillard et l’androïde AC7. Le retour sur Terre, mille ans après le départ est programmé. A l’arrivée et grâce à la technologie encore opérationnelle sur le vaisseau, AC7 découvre que tout est dévasté, que la nature a repris ses droits et que des humains revenus à l’âge de pierre rodent dans la jungle. Mais, plus curieux et peut-être dangereux, un autre androïde semble dicter sa loi sur la planète.
Le premier tome était déjà très réussi. Le second assure bien et donne tout son relief à l’ironie qu’il y a dans ce destin du dernier humain venu des étoiles et qui revient chez lui vieillard. C’est finalement deux intelligences artificielles qui ont entre les mains l’avenir de l’humanité et qui devront transgresser les fameuses lois d’Asimov. Une part poétique aussi dans le personnage d’ACH qui flirte avec les sentiments et la conscience.
Androïdes, Tome 2, Heureux qui comme Ulysse, Soleil, 14,95 €
Articles similaires