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Airborne 44 T7, la grande évasion

Un album en forme de règlement de comptes, de vengeance, de course contre la mort, de cavale, un diptyque dans l’excellente série de Philippe Jarbinet, Airborne 44. Ce tome 7 a la chute du Reich pour contexte, le printemps 1945 dans un Berlin en ruines où pourtant les Allemands résistent encore à l’Armée Rouge. Aurelius, élevé dans le culte d’Hitler depuis son enfance mais revenu sur ses idées, va être le fil rouge d’une aventure dans laquelle tous les coups sont permis. Survivre, négocier, sauver sa peau, ils sont une poignée, bourreaux et victimes a devoir faire cause commune. Bien calée l’intrigue de Jarbinet qui a articulé en finesse cette grande évasion. Quant au dessin on reste toujours autant époustouflé par ses qualités, sa richesse et son envergure réaliste si reconnaissable.

Aurelius doit rejoindre son camarade de promotion Geisel pour accomplir une mission secrète pour la SS. Aurelius en a été chassé pour ne pas avoir accepté d’abattre des prisonniers. Son frère Jorg a été tué à ses côtés. Muté dans une bataillon disciplinaire Aurélius a survécu. Pour sauver son oncle Aurélius a accepté de servir de garde du corps à Geisel qui doit convoyer une caisse mystérieuse. Au camp de concentration de Dora deux jeunes déportés Nathan et Nadia travaillent sur les V2 sous les ordres de Stadler. Aurélius et Geisel partent vers l’Autriche en compagnie de Solveig fille d’un dignitaire nazi. Autre homme très recherché, le docteur Von Braun qui aimerait bien être récupéré par les Américains et pas par les Russes. Stadler et les deux jeunes déportés réussissent à quitter Dora. Geisel est tué par un avion US. Tout dérape.

Des destins qui se croisent ou se mélangent dans une Allemagne où tout s’effondre mais où on est prêt à tout pour sauver sa peau. Et Jarbinet ne ménage pas les surprises. Les pistes vont se rejoindre avec pas mal de subtilité scénaristique. On sera obligé d’attendre le prochain album maintenant que les personnages sont en place et que l’intrigue est claire. Enfin à supposer que Jarbinet ne sorte pas quelques coups de théâtre supplémentaires de son chapeau. Un bon album qui rejoint une série toujours de haut niveau.

Airborne 44, Tome 7, Génération perdue, Casterman, 14,50 €

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