Une ligne claire, très claire, un jeune reporter qui ressemble à Charles Trenet dans ses jeunes années et un professeur vieux baroudeur colonial, Terreur sur Saigon a un titre évocateur digne des romans d’OSS 117 de le grande époque.
Le Professeur Moleskine est en manque de cigarettes. On est en 1968 et en France la grève est générale. Le tabac manque et les pavés volent. Le journaliste Scott Leblanc rencontre Aznavour auquel il inspire une chanson. Sûrement « Comme ils disent ». Au Vietnam, ex-Indochine française, les Américains utilisent l’agent orange pour défolier la jungle aux risques et périls des populations. Leblanc et Moleskine se retrouvent avec un meurtre à résoudre et une balade à accomplir au Vietnam où le professeur a été militaire dans les années cinquante Entre CIA et services de renseignements divers, les deux enquêteurs vont, au sens propre du terme, reconstituer le puzzle de cette affaire mystérieuse.
Amusant ce duo atypique qui lorgne sur Tintin et Haddock revisités. L’intrigue de Philippe Geluck est intéressante car historique sur le fond comme tous les autres albums de la série. Le prochain doit avoir pour cadre l’attentat contre de Gaulle au Petit Clamart. Dessin clair à souhait, sans bavures, de Devig. Une BD détente aux thèmes bien trouvés.
Les aventures de Scott Leblanc, Tome 3, Terreur sur Saigon, Casterman, 12 €
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