Des flics sorciers mais qui pour certains ne le savent pas. Et pourtant la magie les entoure et il va falloir l’affronter. Y adhérer. On a déjà beaucoup vu, lu sur le thème mais, cette fois, avec L’Agent il y a renouveau du genre sous le scénario de Mathieu Gabella (Le Bourreau) et le dessin de Fernando Dagnino. Mythe ou réalité, arme ou vue de l’esprit, le duo a concocté un album de haut vol qui devrait avoir une suite car cet Agent a du répondant à tout niveau.
Paris dans le métro, elle file un dealer et ses hommes sont en place. Rhym est une flic qui a de l’intuition. Le dealer est un paumé mais pas celui à qui il file la marchandise. Le type sort son flingue, tire et ce n’est pas Rhym qui est touchée mais un de ses hommes très éloigné. Elle se lance à sa poursuite mais la réalité vacille, tous les témoins semblent hagards et désorientés. A Saclay, une équipe du GIGN intervient parce qu’un ingénieur menace de tuer sa femme et sa fille. Arrive un certain Sébastien Ferrant qui se dit de la DGSI. Impossible de le tuer le fou furieux, les balles n’ont aucun effet. Ferrant trouve une poupée avec un clou dans le front. Quand il l’enlève le type s’écroule.
On ne doit absolument pas déflorer le ressort majeur de ce polar bien balancé. Certes on a dit magie mais laquelle, comment, par qui, pourquoi ? Qui est Ferrant ? Qui est Rhym ? Comment le duo va-t-il pouvoir affronter l’incroyable et des services étrangers tout autant dans le bain ? Des astuces scénaristiques, des rebondissements, des idées bien ficelées, Gabella a du talent et le dessin y est aussi pour beaucoup. Ce premier tome met en place personnages et ambiances. Rhym serait donc une sorcière. Un flash-back en Algérie et des loups pas sympas. Cet Agent est à découvrir et à suivre absolument. Une fois ouvert, on ne peut plus lâcher l’album. d’une impitoyable force narrative.
L’Agent, Tome 1, Initiation, Glénat, 19,95 €
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