Un conte mélancolique, triste et qui repose sur un environnement historique violent, le siège de Leningrad par les troupes allemandes en 1941 pendant l’invasion de l’URSS qui durera jusqu’en 1944. Il y aura un million de morts parmi les civils. Une petite fille violoniste va être l’âme pure qui, en quelque sorte va sauver la ville et en même temps la déesse de la vie prise au piège de la mort qui fauche à tout va dans une ville captive où la famine rode. La Route de la vie est une œuvre douce-amère de deux auteurs italiens, Giovanna Furio et Marco Nizzoli le dessinateur à qui l’on doit Le Jour des magiciens et plus récemment Lucifer Sam.
Une métaphore ce conte, celui d’une vile qui se bat pour survivre contre les forces du mal et que seul le sacrifice de ses habitants peut sauver, menés par la musique enchantée de la petite Olenka. La déesse de la vie sera également sauvée par le son du violon. Mais il y aura un prix à payer pour Olenka qui jouera la symphonie envoyée par l’hiver à condition de faire un choix suprême. Beaucoup de poésie dans ce récit dont le dessin est à la fois réaliste, soigné, élégant malgré l’horreur et émouvant. L’espoir est le maître mot de l’histoire, la mort c’est le chaos et les conflits entre le gel et l’hiver, la survie de la ville. Cet hiver qui va embourber les Allemands et les vaincre. Une poésie qui efface la frontière entre le réel et le fantastique, une histoire troublante et attachante.
La Route de la vie, Glénat, 15,50 €
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