Un rendez-vous qui a pris ses quartiers à Frontignan et dont le retour chaque année est un plaisir. Le XXIe Festival international du roman noir, ou FIRN pour les rapides, se tiendra les 29, 30 juin et 1er juillet 2018. A Frontignan bien sûr mon chez Holmes, une évidence élémentaire. Sujet 2018, l’argent et les guerres, l’un ne va pas sans l’autre. Polar mais aussi BD au programme avec entre autres Marion Montaigne et son album Dans la combi de Thomas Pesquet, expositions, débats, rencontres, trois jours noirs à en mourir de plaisir.
Le festival international consacré au roman noir, réunira pour sa XXIe édition espoirs et grands maîtres de ce genre artistique qui traverse aussi bien la littérature, la bande dessinée, le cinéma que les arts vivants. Le festival, indépendant, hors des sentiers battus propose, chaque année, à une quarantaine d’auteurs, d’artistes, de spécialistes, de venir rencontrer, débattre et partager avec un large public autour d’une thématique qui sera cette année l’argent et la guerre, des intimes. Et si on lit bien le dossier du festival on s’aperçoit qu’il y a du boulot niveau actualité ou Histoire. « Dans les tranchées ou dans les luttes quotidiennes, on essaie de survivre. L’argent, la guerre, deux thèmes qui s’entrechoquent. On en a, on se bat pour le conserver. On en manque, on combat pour le conquérir. Le rapport à l’un et à l’autre interroge l’humanité au plus profond, transgressant les lignes du bien et du mal. Le FIRN et ses 40 auteurs invités, une nouvelle fois, décrypteront ce moment du monde où jamais aussi peu de gens détiennent autant de richesses et où jamais autant de gens sont pris en otages dans des conflits larvés. La guerre c’est la défaite de la politique. L’argent, aussi. Au fracas du monde, en 2018, Frontignan opposera le fric-frac de cette XXIe édition du FIRN ». Vaste programme car tout ceci remonte à l’aube de notre histoire.
C’est Paul Kirchner qui après avoir collaboré avec Heavy Metal aux USA dans les années 70-80 signe l’affiche de cette édition. On ne va pas citer tous les auteurs. Côté polar on rappelle la présence du néo-zélandais Carl Nixon, des cubains José Carlos Somoza et Vladimir Hernandez, du polonais Zygmunt Milosweski, des hexagonaux Jean-Bernard Pouy, Marin Ledun, Dominique Manotti, Jérôme Leroy ou encore les sociologues spécialistes des « riches » et des « Ghettos du gotha » Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot ainsi que des auteurs installés en Occitanie comme Anne Bourrel, Lilian Bathelot, Serguei Dounovetz et une trentaine d’autres tous placés sous le « marrainage » de Fred Vargas. Pour la BD il y aura un auteur que ligneclaire a rencontré et aime bien, Daniel Casanave avec son complice David Vandermeulen. Ambre, Marion Montaigne, Serguei Dounovetz et Gilles Rochier seront aussi de la fête du grand noir.
Pour les expos on en citera deux :
« Faut tenir le terrain » de Gilles Rochier. Depuis 1996, Gilles Rochier développe une œuvre auto-fictionnelle, ancrée dans des paysages urbains. S’il évolue en tant que personnage, les questionnements sur le rapport à soi et aux autres demeurent, et l’auteur vise toujours aussi juste. Cette exposition revient sur les motifs qui traversent l’œuvre d’un enfant de la banlieue. Salle Jean-Claude-Izzo, Rue du député Lucien Salette Vernissage le samedi 23 juin 12h en présence de l’artiste. Exposition visible du lundi 25 juin au dimanche 1er juillet.
« Les apocalypses de Paul Kirchner ». Sélection de strips de la série surréaliste The bus, illustrations érotiques ou encore aventures du squelette toxicomane Dope Rider on explore les mondes divergents de l’auteur américain Paul Kirchner (auteur de l’affiche de ce 21e FIRN) à travers des planches et illustrations des années 1970 et 1980 pour divers magazines emblématiques de la contre-culture (High Times, Screw, Heavy Metal) ainsi que d’autres travaux plus récents. Avec les éditions Tanibis – Accès libre Square de la liberté Du vendredi 29 juin au dimanche 1er juillet.
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