La galerie Glénat consacre une exposition personnelle à Frédéric Bézian. Une quarantaine d’œuvres originales, planches en noir et blanc à l’encre de chine et crayonnés, permettront de retrouver les traits du légendaire génie du crime, Docteur Radar, à l’occasion de la parution de Morts à Venise, troisième et dernier tome de la série lancée en 2014. Le vernissage de l’exposition est prévu le 8 septembre 2021 en présence de l’auteur.
Comme le dit à très juste titre le communiqué de la galerie Glénat, en suivant le Docteur Radar dans ses actions rocambolesques (le tome 2 est paru en 2018), on retrouve avec bonheur le dessin virtuose de Bézian, inscrit dans la lignée de l’expressionnisme allemand et autrichien. Des regards perçants, des silhouettes taillées à la serpe, des visages anguleux, une gestuelle théâtrale et ce mouvement insufflant un vent de folie d’une case à l’autre. On suit Bézian depuis ses débuts séduit par l’auteur, le dessinateur au trait si personnel et unique.
Après des débuts dans le magazine (À suivre) dans les années 1980, Frédéric Bézian se fait repérer par son graphisme et son univers original et exigeant. Sa série Adam Sarlech se verra ainsi récompensée d’un « Bloody Mary » (prix de la Critique) au festival d’Angoulême en 1994. Explorant d’autres univers graphiques, il fait un long détour par l’animation comme directeur artistique sur la série animée Belphégor, plébiscitée par les critiques. Il revient à la BD en compagnie du critique cinéma Noël Simsolo en 2004 avec Ne Touchez à rien. Après un Donjon Monster et trois albums plus personnels comme Karoo, Le Courant d’art, il retrouve son camarade cinéphile pour travailler sur Docteur Radar.
Et pour le plaisir, histoire de donner une forte envie d’aller voir l’exposition chez Glénat voici quelques dédicaces qui recouvrent la carrière de Bézian.
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