Alors que le dernier tome du Janitor vient de sortir, il est amusant de se replonger dans des chroniques de 2007 et 2009 sur les débuts ce héros de Sente et François Boucq. On y retrouve aussi une interview du dessinateur au moment où il publiait coup sur coup trois albums. Il revient sur le Bouncer et le Janitor, les couvertures de San Antonio. Un retour en arrière avec des textes parus en leur temps sur Midi Libre et signés par J-L. TRUC.
Boucq, vous avez en tout trois albums qui sortent bientôt. Un joli tir groupé signé Boucq.
Reste que vous variez les thèmes et les époques.
Certes. Je passe de la mort, vaste sujet intemporel, à l’histoire de l’Ouest américain et au Vatican de nos jours. Tout un programme. Pour Janitor on touche avec Yves Sente qui écrit le scénario au thriller politique, un genre assez classique finalement mais que nous avons aménagé. J’avais depuis longtemps réuni une documentation sur le Vatican et ses services secrets dont les Jésuites ont été les premiers agents. On l’a un peu oublié aujourd’hui. J’ai proposé cette idée à Yves Sente et c’est ainsi qu’est né le Janitor qui est une sorte d’enfant de ces précurseurs. Espionnage et Vatican font cause commune, le tout en racontant une histoire divertissante, mouvementée et dans le tome 3 on en saura plus sur les origines de ce héros atypique. Et je ne désespère pas de faire évoluer mes personnages en les rendant plus complexes.
Oui, mais nous nous sommes appropriés avec Jodorowski qui signe le scénario cet univers assez particulier. Sans renier les bases classiques du western, mais en montrant que la vision hollywoodienne des années cinquante avait un peu vécu. Preuve en est le travail au cinéma de Clint Eastwood. J’ai beaucoup travaillé l’esthétique bien sûr pour bien appuyer mon dessin, les personnages, leur psychologie. Je reste respectueux de l’Histoire mais le résultat nous appartient. Je suis très content de ce tome 7, suite de La Veuve Noire, qui, en plus, nous ouvre des perspectives pour l’avenir. Ce qui est génial c’est quand l’histoire que l’on raconte se nourrit d’elle-même. Je sens qu’on va faire sortir notre héros de son cadre urbain.
Vous êtes aussi un illustrateur ce que l’on sait moins.
Et cela me plaît beaucoup. Je viens de terminer des aquarelles pour un tirage spécial du livre d’Henri Barbusse Le Feu. Les originaux seront exposés au mémorial de la Grande Guerre à Péronne. C’est ma façon à moi de faire acte de mémoire pour que l’on n’oublie pas la guerre de 14-18. Enfin j’en suis à la 150e couverture des aventures de San Antonio.
Et vous n’avez pas envie de faire vivre au commissaire des aventures en BD ?
Envie oui car le fils de Frédéric Dard qui a repris le flambeau à la mort de son père des aventures de San Antonio me l’a proposé. Mais je n’ai pas le temps de me lancer dans un tel projet, je vous l’assure, avec autant de séries à mon actif. Et je le regrette.
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