F’murrr nous a quitté. On a appris ce 10 avril 2018 le décès de Richard Peyzaret plus connu sous le nom de F’murrr. Le Génie des Alpages et son troupeau de moutons philosophes, à la limite de l’absurde, sous la houlette de Naphtalène désormais orpheline, de Romuald gardien au long poil, avait, entre autres marqué les lecteurs par un humour décalé mais attachant, un sens du loufoque éclatant.
Voici le communiqué des éditions Dargaud :
Doté d’une culture littéraire, philosophique et artistique profonde et étendue, véritable génie du dessin et doué d’un amour du verbe combatif, il est un mot pourtant que F’murr ne connaissait pas : concession. F’murrr est né à Paris le 31 mars 1946. Après des études « vagues et secondaires » au lycée Charlemagne, il réalise de nombreux gribouillages sur tous les supports possibles et se lance dans une lecture intensive de bandes dessinées, avec une admiration particulière pour Hergé et Franquin. Après avoir testé sans conviction le dessin d’humour, F’murrr passe six ans aux Arts appliqués et atterrit dans l’atelier de Raymond Poïvet, où il rencontre Gigi, Dimitri et Mandryka. Mandryka l’ayant présenté à Goscinny, il débute dans Pilote en 1971 avec ses Contes à rebours. Les planches non retenues seront recyclées dans l’album Au loup !
F’murr signe également un certain nombre d’albums. Avec Le Char de l’État, F’murrr commente à sa manière une désopilante invasion de l’Afghanistan par les chars russes. Puis, comprenant que cette affaire est tragique et qu’elle va durer, il abandonne. Le Pauvre Chevalier est l’histoire pseudo-médiévale d’un chevalier raté qui pratique la lévitation. Dans Spirella mangeuse d’écureuils, une espèce de Spirou femelle et un écureuil baraqué comme un ours entretiennent des rapports équivoques. Son dernier album, en 2011, Robin des Pois à Sherwood, est une version délirante et absurde de Robin des Bois.
F’murrr a traversé quatre ou cinq looks différents de Pilote et participé au lancement de (A Suivre), Métal Hurlant et Circus. Il a très certainement contribué à éveiller des vocations de loufoquerie parmi la jeune génération de la bande dessinée. Et son Génie des Alpages reste un modèle de réjouissante pagaille et de non-sens rigoureusement maîtrisé, absolument uniques dans la bande dessinée ovine contemporaine. « Je cultive l’absurde et le loufoque par goût personnel. Moins le sens est évident, plus je suis content. Je me méfie de tout ce qui est cadré et présenté comme une vérité monolithique : on ne peut approcher une vérité que par ce qui déborde », expliquait-il.
On avait déjà signalé que La Sagesse des mythes, la collection consacrée à la mythologie…
Du vécu un peu amélioré mais qui sur le fond est passionnant et remarquable. Comment…
Récompensé par le Grand Boum-Ville de Blois, David Prudhomme préside la 41e édition du festival…
Un bel album ce qui est tendance, dos toilé, beau cartonnage et 240 pages, Mémoires…
On les suit de très près les éditions Anspach car c'est vrai on a un…
L’auteur et dessinateur de bandes dessinées Mathieu Sapin préside aux côtés de Michel-Édouard Leclerc le…