Camille est sculpteur, a failli mourir dans les tranchées et est devenu par la force des choses maître chien. De retour au pays il est poursuivi par la haine de ses beaux-parents. Le tome 2 de Monument Amour va peut-être permettre à Camille de retrouver la paix mais ce ne sera pas simple et il avoir quelques tracas le poilu sculpteur. Didier Quella-Guyot est au scénario très innovant parmi tout ce qui a pu être fait ces derniers temps sur 14-18. Arnaud Floc’h est au dessin avec une certaine tendance parfois à manquer de la maîtrise du tome 1.
Camille découvre que ses beaux-parents ont enlevé la statue qu’il avait sculpté pour la tombe de son épouse Sarah qui s’est suicidée. Mais le fossoyeur du cimetière en a récupéré les morceaux. Camille proposes ses projets à un éditeur mais la mode est aux monuments aux morts patriotiques, pas aux femmes nues. Entouré de ses chiens Camille se laisse aller à des actes qui vont finir par le faire passer pour fou. Ses beaux-parents avec l’aide du préfet le font internet dans un asile. C’est son ancien supérieur qui finit par retrouver sa trace alors que Camille est soumis à des traitements de choc. Il réussit à le faire libérer et Camille se remet aux travail obsédé par le regard de ses statues qu’il n’arrive plus à restituer.
Comme on pouvait s’en douter depuis le tome 1, il y a bien un mystère qui rode autour du couple Camille et Sarah. La description de l’artiste maudit, traumatisé comme celle de l’époque vouée à un marché gigantesque et rentable du monument aux morts est bien restituée. On a en prime la montée en puissance des ligues dont les Camelots du Roi ou l’Action française qui tenteront plus tard de prendre le pouvoir. Le tout se tient bien même si le dénouement est un peu rapide et le dessin moins cadré.
Monument amour, Tome 2, Femmes de pierre, Grand Angle, 14,50 €
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