On les suit à la trace les RIP. On en est au cinquième opus de cet opéra sanglant, noir, brûlant comme la braise. Au programme des réjouissances Fanette, flic infiltrée dans un bar qui craint. Pourquoi ? Comment ? Qui sont ses patrons aussi clairs que de l’encre de Chine ? Scénario de Gaet’s et dessin de Julien Monier pour cette suite de personnages reliés entre eux façon puzzle. On ne sait rien au moins sur les raisons jusqu’à la fin. Fanette a sa part de mystère dans cet univers sombre, déprimant mais qui prend au tripes par non seulement le dessin mais par le machiavélisme du scénario qui joue sur plusieurs tableaux.
Début en cadavres majeurs car elle a loupé le coche Fanette. La suite ou l’avant, c’est un bar pourri pour rebuts du système. Fanette est barman, au placard avec des poivrots dont le chef Eugène, Albert, et d’autres dont Derrick et les fossiles, Dédé, Maurice au regard qui tue (lire les épisodes précédents). Fanette est flic sous les ordres du colonel Compan et de son adjoint, sadique notoire. Elle surveille Maurice infiltrée dans le bar mais ne sait pas pourquoi. Elle paye pour un dérapage. Double vie et club à dames de mauvaise vie. Flash-back et bavure. Elle paye. Un quotidien de paumés mais des réactions de pros. Au club surprise avec un flic qu’elle connait qui risque de casser sa couverture. Les cafards pullulent et les abrutis aussi. Cafard, Fanette elle le cultive en elle, se souvient d’Olga.
Bien s’accrocher aux planches car le puzzle est subtil. Ahmed montre aussi le bout de son nez. On y ajoute Maurice, Albert qui menait une enquête. On zigzague. Faut pas louper les détails, les indices qui pourront servir. Chut, on ferme. Prochain cas social de RIP, Eugène pour le tome 6.
RIP, Tome 5, Fanette, Petit à Petit, 16,90 €
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