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L’Esprit du camp, été en pentes douces

Les mésaventures d’une jeune fille que sa mère force à prendre un job d’été, on est au Québec dans un camp de vacances pour enfants. Élodie va faire de la résistance face aux mômes, les pires, dont elle a hérité des autres moniteurs. L’Esprit du camp est signé par l’auteur canadien Michel Falardeau. On y va un peu à reculons séduit d’abord par le dessin en se disant que ça va être ultra-classique et puis on ne peut plus lâcher le bouquin. On est dans le camp pris par l’ambiance, l’humour, le petit côte dramatique de l’histoire et des personnages bien tournés, un excellent découpage. Un air de série TV mais surtout une bonne comédie dramatico-familiale qui se déroule en deux tomes.

Élodie n’est déjà pas souriante bien que jolie. Un petit look taciturne . Et dans la voiture avec sa mère qui l’amène vers le camp d’été où elle sera monitrice. En prime elle va y retrouver ses copains de collège. Sans compter que la nature et elle, les enfants, cela fait deux. Le directeur du camp du lac à l’ours est étrange adepte de Black Sabbath. Magalie va la former en cinq minutes et Catherine la parfaite lui tendre les bras. Quand arrivent les locataires, elle hérite des pires, une bande de rouquines qui l’appellent Mélodie. Direction la forêt et les charmantes têtes rousses sont toutes plus ou moins en transe. Un cours de tir à l’arc qui restera dans les mémoires, Élodie prend en main ses ouailles mais se fait mal aux spartiates conditions de vie du camp malgré les attentions de Catherine. Petit à petit Élodie se fait adopter par les enfants mais le directeur l’inquiète au plus haut point. Comme la lumière bleue qui lui la nuit. Une grande chasse au trésor va avoir lieu et Élodie a une idée pour gagner.

Un été en pentes douces pour Élodie, une aventure à la fois personnelle et amicale, une expérience avant la fin d’une adolescence qui va la mener vars la fac et l’âge adulte. Un mélange très agréable, drôle et tendre, Élodie veut être romancière et camp pourrait être son premier sujet. Et puis il y a un suspense dans ce camp d’été mais la réponse ce sera dans le tome deux. Michel Falardeau a signé un étonnant et savoureux album avec une belle pointe d’accent canadien.

L’Esprit du camp, T1, Éditions Lounak, 15,50 €

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