Maggy Garrisson est une jeune femme à l’avenir incertain mais qui a du cran. Un petit look à la Bridget Jones, petits boulots et, cerise sur le gâteau, une place comme secrétaire d’un privé au rabais. Maggy Garrisson est la nouvelle héroïne de Lewis Trondheim et de Stéphane Oiry au dessin. Elle a du caractère Maggy, et l’avenir devant elle comme tête de série avec son air de pas y toucher.
On l’a recommandé à Anthony Wight, un privé paumé, qu’elle trouve bourré endormi sur son bureau. Comme elle a de la ressource Maggy elle en profite pour prendre quelques renseignements sur des petites affaires qu’il a en sommeil et les résoudre. Un peu de pognon, ça ne fait pas de mal. Quand son patron se fait tabasser, elle prend les rênes de l’agence et se met mine de rien dans les ennuis. Des petits truands aimeraient bien mettre la main sur un portefeuille que Maggy a planqué sur ordre de son boss. Sa copine flic va lui filer un coup de main mais il y a entourloupe à la clé. Maggy a un cerveau qui fonctionne et fait connaissance de l’un des malfrats qui voulaient lui faire un sort. Un sympathique finalement. On s’allie avec le diable des fois. Cela peut faire des enfants intéressants.
Un premier tome enlevé dans la grisaille londonienne. Lewis Trondheim a monté son histoire à touches légères mais précises. Il a écrit de bons dialogues de bon polar. Sa Maggy a de la jambe, des rondeurs et un mauvais fond. On ne lui fait pas et elle devrait avoir d’autres édifiantes aventures. Trondheim a pris aussi un style très anglais dans son récit, ambiance comprise. Le dessin se tient bien lui aussi, sans excès, mais pourquoi avoir choisi un découpage aussi carré le plus souvent en douze cases par page ? Cela casse un peu l’action mais on s’y fait. Beaux débuts, Maggy Garrisson.
Maggy Garrisson, Tome 1, Fais un sourire, Maggy, Dupuis, 14,50 €
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