Il est l’un des plus brillants représentants de la BD espagnole. Miguelanxo Prado s’expose chez Maghen à Paris du 12 au 28 octobre 2017. Le vernissage est prévu le jeudi 12 octobre à 19h.
De Prado on avait aimé entre autres Proies faciles ou Ardalen. Prado est un auteur d’une rare sensibilité. Né en Espagne en 1958, cet artiste de 59 ans, déjà maintes fois récompensé, notamment par le Prix Max et Moritz (Allemagne) en 1990 pour Quotidien délirant, deux fois Meilleur album étranger au Festival d’Angoulême (Manuel Montano en 1991 et Trait de craie en 1994), est un maître de la couleur. Comme le dit la biographie publiée par la galerie Maghen, représentant majeur de l’École espagnole, il passe avec aisance d’une technique à l’autre, adaptant son style à chaque récit, pour développer des univers tant poétiques et oniriques que des histoires au réalisme exacerbé. Il embarque le lecteur dans une réalité empreinte d’imaginaire. Sa grande maîtrise des jeux d’ombres et de lumières lui permet d’apporter toute la profondeur à ses décors aux couleurs vives et à ses personnages aux expressions si caractéristiques. Dessinateur hors pair, on apprécie chez lui son trait figuratif semi-réaliste.
Huit ans après sa première exposition, la Galerie Daniel Maghen présente 106 originaux retraçant près de quarante ans de carrière. À cette occasion, Prado propose des illustrations, planches et couvertures issues de ses plus grands albums ainsi que des œuvres inédites spécialement réalisées pour la Galerie, le fruit de cinq années de travail, dont de très grandes peintures et illustrations sur toile. Pour la toute première fois, l’artiste expose également une vingtaine de planches et justement la couverture de l’album Ardalén (éd. Casterman, 2013), livre amplement remarqué et récompensé du Prix national de la BD en Espagne. Ce sera aussi l’occasion de découvrir les originaux de son dernier album paru Proies faciles (éd. Rue de Sèvres, 2017).
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