Buffalo Runner, le dernier album de Tiburce Oger, raconte à travers le personnage d’un vieux cow-boy, ancien chasseur de bisons, quelques-uns des plus étonnants épisodes de la conquête de l’Ouest. Au moment même où sort ce superbe album, huis-clos tragique entre le héros et une jeune fille qu’il vient de sauver, la Galerie Napoléon à Paris expose soixante planches originales format raisin de Buffalo Runner. L’exposition commence le 22 janvier et durera jusqu’au 12 février. Vernissage le 22 au soir.
William Cody, Buffalo Bill, a inspiré Oger pour dessiner Edmund Fisher qui vient de sauver la jeune Mary, seule survivante de l’attaque d’une bande de Comancheros dont les copains vont revenir venger ceux qu’il a tués. Fisher se réfugie avec Mary dans une hacienda en ruines. Tout en préparant ses cartouches, il raconte sa vie à Mary. Il est une vraie synthèse de l’Ouest. Enfant, les Comanches on tué ses parents, l’ont enlevé et élevé. Il est racheté aux Indiens par un trafiquant d’alcool frelaté. Commence alors pour le jeune Edmund un apprentissage sans concession qui l’obligera à s’enfuir. Son seul bagage, une très bonne connaissance des armes, du fusil en particulier. Il part sur la piste, Edmund, pour se retrouver soldat dans l’armée confédérée et se battre contre les Nordistes pendant la guerre de Sécession. Du sanglant mais une expérience dont il va se servir quand il devient chasseur de bisons.
Un parcours semé d’embûches, de joies, de peines, dur et sans retour, Tiburce Oger a sculpté un personnage à qui il reste un fond de tendresse et d’amour. Sauver la jeune femme est une sorte d’exorcisme. Oger a un dessin qui flamboie, couleurs directes et ancrage travaillé, finesse dans le trait qui fait ressortir l’humanité ou la haine des personnages. Un album exaltant.
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