Il était l’un des grands maîtres du 9e art. Jacques Martin avait travaillé avec Hergé mais a, avant tout, donné vie à deux héros toujours présents en BD, Alix et Lefranc. Du 19 février au 19 mars 2016, la Huberty et Breyne Gallery de Paris lui rend hommage.
Jacques Martin était venu une fois en dédicace à Montpellier. Il ne dessinait plus déjà Alix seul car sa vue s’était affaiblie. Cela ne l’empêchait pas de participer à l’élaboration des albums en ayant mis au point une sorte de loupe géante pour continuer à travailler. Jacques Martin dont le père avait été pilote de chasse dans l’escadrille des Cigognes après la guerre, ce qui explique sa parfaite maîtrise du dessin d’avion, racontait mille et une anecdotes parsemées des noms de tous les plus grands noms de la BD. Un homme chaleureux, certes conscient de son talent, mais impressionnant de vivacité intellectuelle.
Avec plus de vingt millions d’albums vendus et traduits dans une dizaine de langues, Jacques Martin est un modèle de succès et de longévité. Maître de la Ligne Claire, il a su associer bande dessinée et réalité historique avec brio. À travers les épopées de ses héros, son œuvre parcourt les époques, de l’Antiquité aux années 1950. Ce patrimoine considérable, qui constitue aujourd’hui le plus riche fond historique en bande dessinée, est mis à l’honneur par la Huberty et Breyne Gallery.
L’exposition Jacques Martin, L’Histoire en héritage, offre un regard à 360° sur l’univers foisonnant de cet auteur. Les premières planches grand format d’Alix L’intrépide, publiées en 1948 dans l’hebdomadaire Tintin ou les aventures de Lefranc et de Jhen sont mises en regard avec celles de ses émules que sont Gilles Chaillet, Bob de Moor et Jean Pleyers.
Vernissage le 18 février à partir de 18h30
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