De Popeye à Persépolis, une exposition à Angoulême sur BD et animation jusqu’en novembre 2022

Une exposition qui a de l’idée, des idées et qui montre que BD et cinéma d’animation ont toujours fait cause commune. C’est à Angoulême et ça s’appelle De Popeye à Persépolis qui se tient du 26 janvier au 6 novembre 2022 à la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image. Se déployant dans la grande salle des expositions temporaires, sur une surface de 400 m2, l’exposition est constituée de près de 400 œuvres, objets et documents, planches, dessins originaux, périodiques et albums imprimés, appareils et supports de film et de projection, photographies et films d’archives, écrans petits et grands. On sait que le Festival est reporté mais rien n’empêche d’aller voir cette belle expo en sachant qu’elle va durer un bon moment.

De Popeye à Persépolis - bande dessinée et cinéma d'animation

On a été séduit par le détail de son contenu, des œuvres présentées. Ce qu’en dit le dossier de presse est un peu complexe et on vous en livre les détails en sachant que la bande dessinée et le cinéma d’animation ont entretenu très tôt des liens quasi consanguins à partir de références communes, rencontrant un succès considérable auprès d’un large public. Cet essor conjoint, du XXe siècle à nos jours, a façonné le développement d’un imaginaire populaire qui s’est mondialisé, jalonné par des figures de référence, de Popeye et Betty Boop en passant par les œuvres centrales de Disney et jusqu’aux réussites du manga.

De Popeye à Persépolis - bande dessinée et cinéma d'animation

Comme le dit le texte de présentation, destinée à tous les publics, l’exposition « De Popeye à Persépolis – bande dessinée et cinéma d’animation », divertissante et éducative, a pour propos inédit de montrer l’origine et la métamorphose d’une nouvelle culture populaire. Elle explore les manières dont deux arts, la bande dessinée et le dessin animé puis le cinéma d’animation ont grandi ensemble, ont été diffusés et ont infusé au cœur de la culture populaire. L’un et l’autre ont passionné, voire fasciné les artistes et les publics par leur langage visuel et le caractère « magique » des œuvres obtenues, sans cesse renouvelé par une innovation quasi continue dans le domaine des techniques. Par un effet de feed-back, une stimulation accrue de l’imagination et de l’audace dans notre monde technique et culturel est devenue perceptible dans notre vie quotidienne. En outre, le vertige industriel d’une production destinée à la consommation de masse a été une phase essentielle de la constitution d’une culture mondiale dont la dynamique est loin de se tarir puisqu’elle a trouvé le relais des techniques numériques et multi médiales pour se diffuser encore plus largement et plus rapidement.

De Popeye à Persépolis - bande dessinée et cinéma d'animation

Partant de la diffusion des images dessinées dans le contexte d’émergence de la modernité industrielle au tout début
du XXe siècle, l’exposition, sans prétendre à l’exhaustivité, examine les usages communs ou singuliers qui en sont faits jusqu’au XXIe siècle et explore la relation complexe et féconde entre le film d’animation et la bande dessinée dans les espaces public et privé. On y perçoit la diversité des aires géographiques de la production, le rôle des innovations technologiques et l’ancrage des langages graphiques dans un fonds partagé de références esthétiques, littéraires ou mythologiques.

Un catalogue va être disponible : De Popeye à Persépolis, bande dessinée et cinéma d’animation sous la direction d’Anne Hélène Hoog et de Pascal Vimenet, 64 pages, 80 illustrations, 21 x 28 cm, dos carré collé, éditions Warm, 14 €

 

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