Nevada, Colin Wilson revient aux fondamentaux

Hollywood, la grande époque des années trente, les stars sont capricieuses et il faut parfois les ramener, au sens propre du terme, à de meilleurs sentiments. C’est le rôle de Nevada sous le crayon de Colin Wilson au dessin et écrit par Fred Duval avec Jean-Pierre Pécau. Une sorte de polar, un peu western sur le retour, avec aventures en tout genre et héros charismatique mais au passé mystérieux voire tordu.

Nevada

C’est pas un bronco qu’il a Nevada Marquez en plein désert californien mais une moto. Il cherche une belle actrice qui a des goûts sexuels très particulier. Mais Nevada la récupère manu militari pour la ramener à Miss Louise Hathaway, productrice du film dans lequel la dévergondée tournait et qu’il avait fallu arrêter. Le temps c’est de l’argent à Hollywood. En prime Nevada semble ne rien pouvoir refuser à Lise qui a un nouveau problème avec un autre acteur, le roi du western, Mac Nabb qui tourne Coup de feu dans le désert. Le western désormais c’est sur grand écran. Il est parti avec un cascadeur se dévergonder côte Mexique. Et sans lui le film piétine. Pas contente la Louise et Nevada repart en chasse sauf que le Mac Nabb il a l’art de se mettre dans de sales draps.

L’Étoile solitaire

Du solide bien classique avec tout ce qu’il faut pour se sentir embarqué dans un aventure cadrée à souhait. Il y a bien sûr le dessin de Colin Wilson, le lettrage, le découpage, la voix off du héros. On pense aux auteurs de polars américains des années de la grande dépression, au Faucon Maltais. On sent l’empreinte Blueberry sur le trait de Wilson qui en avait signé la Jeunesse. On n’oublie pas son XIII Mystery ni les Stars Wars mais c’est quand même dans un para-western comme ce Nevada qu’on aime à le revoir. Des ambiances, des décors, des flingues, une mitrailleuse, que du lourd et du spectacle grand angle. Wilson est revenu à ses fondamentaux. Avec bonheur.

Nevada, Tome 1, L’Étoile solitaire, Delcourt, 14,95 €

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