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Pendragon, Arthur et de nouveaux horizons

Ce qui est bien avec une nouvelle série comme Pendragon c’est qu’on a déjà les bases du sujet. Arthur, Excalibur, Merlin, la Dame du Lac, on en passe quelques-uns, sans oublier Kaameloot qui aura aussi marqué une génération avec la série des frères Astier. Elle a également donné lieu à une BD. Mais avec Pendragon, on retourne aux sources, on découvre, on apprend, on anticipe dans ce prélude à la montée sur le trône d’Arthur le bâtard sous la houlette de Merlin. Au dessin un duo avec le talentueux Benoît Dellac (Nottingham, La Voie du glaive) et Paolo Martinello (Conan la maison aux trois bandits) pour des univers fantaisy en diable, et au scénario Jérôme Le Gris un habitué du genre avec l’excellent Hawkmoon. A noter cependant qu’il faut bien suivre le récit pointu où alliances, traîtrises, coups tordus sont en nombre même si les personnages principaux sont très familiers.

Faut dire que cela n’a pas été simple à Alba la Grande et sur les Terres de l’ours. L’épée du roi Dragon a fait plouf. Les Romains ont semé la panique sur Alba, future Angleterre, après une ère de paix. Qui désormais ne règne nulle part. Merlin ancien détenteur des Bribes doit remettre en selle les anciens dieux mais il lui faut un roi pour l’aider. Arthur sur la terre des Cerfs aide Leodan assiégé par Cadwell parce qu’on lui a promis la main d’Elwen. Arthur est un mercenaire que Merlin veut voir prendre épouse et avoir un royaume, siéger au conseil des rois, voter pour lui. Solution, qu’il épouse Elwen mais avant il y a du col à trancher. Et en plus Nimue qui a le pouvoir de l’eau fait un pacte avec Merlin. Elle a vu l’épée du Roi Dragon. C’est à elle qui sera la Dame du Lac d’aller la chercher. Reste à Arthur de faire le ménage et de s’attirer les faveurs d’Elwen.

Grosso modo, on suit Arthur dans ses charges, son talent de guerrier. A côté on se doute que Mordred fils de Eamon a un très mauvais fond et devrait agacer Arthur. Merlin a plus d’un tour dans son sac, politicien en diable. Les décors sont somptueux et le dessin impressionnant de puissance, de beauté violente. Des visages qui ont une force imparable. Sans oublier les débuts du Christianisme clé de voute de l’ensemble. Un excellent début.

Pendragon, Tome 1, L’épée perdue, Glénat, 14,50 €

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