Un univers dont on peut dire qu’il est au moins au début digne d’Hermann : un mal qui décime la planète, des hordes de singes tueurs, des villes fortifiées qui reçoivent les enfants orphelins mais les éduquent selon des règles strictes, Gung Ho est cependant une série qui sort des normes. Ce sont deux auteurs allemands qui en sont en l’origine. Benjamin von Eckartsberg et Thomas von Kummant au dessin ont bâti un monde de survivants qui veulent s’en sortir mais avec lequel les plus jeunes ne sont pas en phase. Un jeu de la couleur qui dessine autant qu’un trait est la base de la construction de la série qui en est au tome 3.
On distribue des armes aux plus jeunes. Zacky Goodwody est en queue de peloton et hérite d’un vieux fusil à pompe et d’un Colt. Désormais les ados peuvent se défendre mais doivent rendre compte de l’utilisation de chaque cartouche. Des idylles se nouent. Une attaque de rippers a lieu contre les jeunes gens en train de se baigner. L’envoyé du gouvernement de la ville, Bagster, avoue au conseil qu’on ne pourra pas les ravitailler en vivres et munitions. Des trafics ont lieu entre ados dont certain sont en manque. Et Bagster abuse sexuellement d’une jeune fille. Témoin, Archer le dénonce au conseil mais le procès est truqué. C’est lui qui est condamné à être banni.
Une relance de la série car tout s’enchaîne et on ouvre sur l’extérieur au moins pour le prochain album. Fini provisoirement le huis-clos et bienvenue à l’opération Sexy beast qui a un petit côté Madmax. On est toujours pris pas l’histoire et le dessin qui joue sur les nuances et affirme le contenu avec force. Deux tomes encore.
Gung Ho, Tome 3, Sexy beast, Paquet, 17 €
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