Dernier volet du triptyque paru dans le cadre de la collection Jour J. Après Jour J Oméga et Jour J Opération Charlemagne, ce tome 3 donne enfin les clés de ce qu’aurait pu être l’avenir de la France si elle n’avait pas perdu la guerre en juin 40. Uchronie donc, sur une idée intéressante. On revient à ce qu’on a déjà dit pour Opération Charlemagne. Tout ceci part un peu dans tous les sens et il est difficile de lire l’histoire sans se souvenir de ce qu’ont vraiment vécu les personnages. Maza au dessin, spécialiste de la BD aéronautique, tire largement son épingle du jeu. Le scénario est écrit bien sûr par Fred Duval et Pécau qui ont une tendance à multiplier les références à des personnages connus parfois oubliés du public actuel, et à surtout à en changer parfois les profils réels.
En 1943, le gouvernement français Oméga, fasciste et sans scrupules doit faire face aux Alliés malgré une avance notable dans le domaine aérien. Simone de Beauvoir, ministre de l’information sent le vent tourner. De Gaulle qui a battu les Anglais en Afrique débarque à Toulon où on lui propose de devenir un intermédiaire pour traiter avec les Alliés. Léo dans son escadrille de P38 dirigée par Mendès-France n’a qu’une idée en tête, retrouver Lafont flic d’Oméga qui a chassé et tué les résistants. Léo est sûr que Roosevelt a laissé détruire Londres pour que son pays entre en guerre. Paris se soulève contre Oméga et Laval. De Gaulle et sa femme sont abattus. La guerre se termine et les rats quittent le navire pendant qu’un certain Sartre appelle à la vengeance.
On y ajoute ce bon docteur Céline qui passe avec De Beauvoir les Pyrénées, un Lafont sauvé du peloton, Léo qui retrouve sa fiancée et un Mendès désabusé face au pouvoir du grand capital, le tout s’articule curieusement. Les cartes ne sont pas rebattues. L’intérêt majeur est de montrer, mais on le savait, tous les dangers de l’extrême-droite au pouvoir.
Jour J, Tome 21, Le Crépuscule des damnés, Delcourt, 14,95 €
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