Quand on prononce le nom de Jeremiah Johnson, c’est pour quelques générations de cinéphiles le visage de Robert Redford dans le film de Pollack qui apparait. En 1972, Jeremiah Johnson avait fait le plein auprès du public et avait été présenté à Cannes. Le film est devenu un classique. Aujourd’hui, Jeremiah Johnson, le mangeur de foies, fait un retour sur scène en devenant une BD particulièrement riche, détaillée et collant à la réalité aussi bien ethnique qu’historique de cet Ouest sauvage des années 1850. C’est une histoire de vengeance authentique par un trappeur tout autant efficace, dur que ses proies indiennes. Un long chemin que Fred Duval et Jean-Pierre Pécau, dont les scénarios sont toujours des références, ont soumis au dessin de Jack Jadson et aux couleurs de Nuria Sayago. Pas évident de revisiter les légendes comme dirait Eddy Mitchell. Pourtant, il y aurait comme un souffle certain sur cette longue quête sans pitié.
Mai 1847, les Indiens Crows , Corbeaux, tuent la femme de Jeremiah Johnson et l’enfant qu’elle porte. Il n’aura de cesse des les poursuivre, de les tuer et de manger leur foie. Rien pourtant n’avait prédestiné Jeremiah à vivre une telle aventure. Arrivé sur la Frontière il avait voulu être trappeur. Une force de la nature qui certes s’était fait avoir par un boutiquier local mais avait eu la chance de rencontrer Old Joe Hatcher, un pro de la forêt, qui devint son ami. Et son prof. Attaqué par les Indiens, Jonathan est blessé, soigné par Joe. Œil pour œil, les scalps volent ce qui ne fait pas trembler Jonathan. Ni non plus le grizzly qu’il va tuer à coups de couteau.
Une sorte de légende, moins sympa que l’immortel Davy Crockett mais avec des points communs. Finalement, ce qu’il demande Jeremiah c’est la paix, le bonheur, une petite famille, vendre ses peaux. Il aura même été shériff provisoire mais rencontrera souvent la mort autour de lui jusqu’au jour où elle l’atteint de plein fouet à travers ses proches. Et il va se transformer en vengeur intraitable, un pisteur, mais ça c’est pour la suite. On a apprécié le dessin de Jadson, réaliste à souhait et travaillé. Plus qu’un western, une dramaturgie véritable.
Jeremiah Johnson, Tome 1, Soleil Éditions, 15,50 €
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