Après Ambre gris, Michel Durand revisite Vincent Van Gogh, le peintre et son œuvre. C’est dans la collection les Grands Peintres que son Van Gogh s’ajoute, un album époustouflant d’invention, de tendresse sur la fin de vie du peintre. Michel Durand, qui vit à Montpellier, colle à la réalité mais la subjugue en lui apportant ses dialogues, une ambiance à la fois chaude mais tourmentée, fraternelle et basée sur des rapports ambigus. Le dessin de Michel Durand virevolte, s’élève, pousse le trait et invente un Van Gogh canaille, séduisant.
A Auvers où il s’est installe Van Gogh ne fait pas l’unanimité. Il peint sans cesse des tableaux que son frère Théo, galeriste, vend peu. Théo est malade. Sa femme est enceinte de Vincent. Gauguin va lui révéler ce qu’a été leur vie en Arles. Que cherche Vincent que l’on dit suicidaire et selon Gauguin un maître de la modernité ? Le docteur Gachet fait faire des faux. Van Gogh ne le supporte pas. Avec Théo ce sera à la vie à la mort.
Une vision très poétique que celle de Michel Durand, parfaitement construite tout en lui gardant la séduction d’une folie inclassable, géniale et maîtrisée. Les couleurs d’Alexandre Boucq sont superbes. On plonge dans le champ de tournesols. Durand évite les stéréotypes, apporte sa propre part de talent et offre un Van Gogh complètement reconstruit.
Les Grands peintres, Van Gogh, Glénat, 14,50 €
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