Un tome 3 qui clôture le cycle La Bataille chez Dupuis adapté du roman de Patrick Rambaud qui lui avait valu de nombreux prix, du Goncourt à l’Académie Française. Adaptée en BD, La Bataille est une fresque très documentée, précise et épique que Rambaud et Richaud ont co-signée au scénario sur un dessin de Gil, conforme aux détails de l’époque, très précis avec un souffle authentique.
Une victoire qui n’en n’est pas une pour les uns, les Autrichiens, une défaite qui n’en n’est pas une non plus pour les autres, les Français qui vont se retirer en bon ordre avant de régler leurs comptes à Wagram. Le mélange des personnages de toutes hiérarchies, simples dragons à fantassins ou Maréchaux d’Empire, La Bataille est une reconstitution historique de haut vol. La cavalerie, les dragons, cuirassiers chargent à Essling en 1809 près de Vienne. La France va évacuer le lieu. Napoléon et Berthier, Lannes, Masséna décident de la vie de leurs troupes jetées dans un enfer de mort et de feu. Pas question à l’époque de faire dans la dentelle. Les hommes meurent par milliers. Héros de la fresque un colonel, Lejeune, et le cuirassier Fayolle sont en première ligne. Essling fera quarante mille morts et présage des batailles du prochain siècle qui, au moins au début, ressembleront beaucoup à celles de l’Empire.
On suit toutes les phases des opérations sur le terrain, aux côtés de Napoléon ou de ses grognards. Chronique heure par heure de la vie et de la mort des soldats de l’Empire, des ambulances chirurgicales aux charges de cavalerie, aux corps à corps de l’infanterie, La Bataille est, on l’a dit déjà, une sorte de reportage en direct, authentique et sans rien cacher de la violence, sur ces noms qui passeront à la postérité, de Wagram à Lannes, d’Essling à Masséna. Ce tome 3 conforte les qualités de la série qu’il faut relire désormais d’une traite.
La Bataille, Tome 3, Dupuis, 15,50 €
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