Jean Dufaux est un admirable conteur. Avec Saga Valta, l’épopée aurait dû s’arrêter au tome 2. En réalité, comme il l’explique en ouverture de l’album, il a été séduit par le chant des légendes islandaises et Aouamri a eu son crayon lui aussi envoûté. Valgar de Valta est de retour, bien vivant et a besoin d’alliés mais ses aventures prendront trois tomes.
Thorgerr, chef brutal et incontesté, n’est pas content. Sa fille, Astridr à qui un filtre a fait perdre la mémoire a eu un enfant de Valgar qui n’a qu’une envie, récupérer sa petite famille. Même si son beau-père fera tout pour l’en empêcher. Mais Valgar est le type classique du héros courageux, capable de sauver la vie à Njall-le-brûlé en tuant le serpent Jonnung et sa créature maudite aux longs cheveux blonds. Mais Valgar a une autre ennemie, Hildegirrd folle amoureuse de lui et qui va demander à sa sorcière de sœur de l’aider. Pas sorti de l’auberge le Valgar à qui en prime la Mort a pris la lance enchantée qu’Odin lui avait donnée.
Dufaux sait à merveille mélanger les faits, relancer l’action, apporter le détail qui deviendra capital. Il déclame la Saga Valta d’amour, de fureur et de sang. Jeu du pouvoir, de la séduction sur le trait éclatant de puissance d’Aouamri, réaliste et ensorceleur, aux femmes séduisantes et manipulatrices telles que les aiment Jean Dufaux, une Saga qui se terminera donc au moins pour le premier cycle (et oui) avec le tome 3.
Saga Valta, Tome 2, Le Lombard, 14,45 €
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