Elle n’en finit pas de faire parler d’elle la bête du Gévaudan depuis des lustres. Voici un nouvel ouvrage qui lui est consacrée. On est en Lozère pas loin non plus de l’Aveyron en ce milieu du XVIIIe siècle et une bestiole monstrueuse a pris la mauvaise habitude de tuer la jeunesse du coin. Ce qui chagrine les habitants du Gévaudan et le roi qui envoie son porte-arquebuse débusquer La Malbête, titre de l’album signé par Ducoudray et Hamo au dessin.
Monsieur Antoine a intérêt a faire un carton sur la bête. Quand on est mandaté par le roi, accompagné de son fils, il faut des résultats. Sur leur chemin, un jeune protestant orphelin, Barthélémy, qui connaît la nature mieux que personne. Monsieur Antoine l’engage et comprend que la forêt est la proie de chasseurs, brigands obnubilés par la bête qui continue à tuer. Il y a aussi Chastel, garde chasse qui sait des choses sur la bête et enterre les victimes ou piège les cadavres. Une battue est organisée avec l’aide de l’évêque de Mende. Antoine est reçu chez le bizarre marquis de Morangiès. Le roi exige que Monsieur Antoine lui ramène la bête. Il faudra bien mentir un peu même si Barthélémy sans le savoir détient une part de la vérité. On le verra dans la suite.
La Bête du Gévaudan a toujours nourri la littérature, le cinéma, l’imagination. En fait, la bête aurait été un gros chien et pas un loup. Il faut lire à ce sujet le travail du journaliste Gérard Ménatory grâce à qui les loups sont revenus sur le Gévaudan dans les années soixante. Chastel serait celui qui aurait vraiment mis fin à ses méfaits et sûrement par ce brave Monsieur Antoine qui ramènera un loup de ménagerie empaillé à Versailles. Une autre version accuserait le marquis de Morangiès d’être une barbe-bleue locale. Reste que cette Malbête est bien agencée par le scénariste d’Amère Russie, un dessin pas vraiment réaliste mais souple et chaud de Hamo. Fin dans le tome 2.
La Malbête, Monsieur Antoine en Gévaudan, Grand Angle, 13,90 €
Articles similaires