Une histoire de jeunesse, de passion et d’amitié, de liberté aussi, Frantz Duchazeau raconte la balade épique et héroïque de deux ados pour aller voir sur scène un mythe, la Mano Negra. Les années 90 seront celles de Manu Chao et de ses musiciens, une autre vision de la musique et des concerts, de la joie partagée en public. Sur une vieille mob pourrie, Frantz, déjà mordu par le virus de la BD, et son copain Mike vont vivre l’un de leurs meilleurs futurs souvenirs de leur vie.
Quand Mike annonce à Franz que la Mano Negra va jouer à Bordeaux, c’est comme si il lui avait annoncé que les Beatles avaient ressuscités. Un flash immédiat et une envie désormais, une seule, aller voir leur idole sur scène. Sauf que quand on est ados, qu’on a des parents qui vont crier au meurtre, une vieille mobylette pour seul moyen de transport et, en prime qu’on habite à 100 bornes de Bordeaux, il faut vraiment y croire. Et ils y ont cru, les gamins qui fuguent 48 h. L’épopée va être unique, un road-movie où seule l’inconscience de l’âge permet d’avancer surtout quand la mob casse sa chaine. Rencontres improbables et pourtant vraies, plus de places à l’entrée d’un concert comble, la chance enfin.
Un petit gros bonheur cette Main heureuse mise en scène et en musique par un Duchazeau lyrique et heureux. On est avec eux sur la mob (et si ils avaient eu un Solex on aurait encore plus été attendri). Le rêve, les fantasmes rejoignent un réel joyeux, ponctué par la Mano Negra. Une belle aventure et un album de Duchazeau qui fait du bien.
La Main heureuse, Professeur Cyclope, Casterman, Arte, 17 €
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