Une pulpeuse brune agent du KGB qui doit devenir une super-héros aux USA, Véra est l’héroïne sortie de l’imagination galopante de Xavier Dorison. Dans ce tome 2 de Red Skin elle doit se débarrasser du terrible Charpentier, psychopathe aux ordres de la puritaine et extrémiste Jacky Core. Mais Vera n’en fait qu’à sa tête et se heurte à son patron sur place dont elle enfreint les ordres. Des fantasmes à tour de pages et de l’humour sous les traits de Terry Dodson. Un petit air de Tatiana K. en plus drôle saupoudré de Polly Maggoo façon comics.
Elle déjoue les plans du Charpentier, Véra dans son costume à la Flash Gordon et l’envoie piquer une tête dans la rivière. Cela lui permet d’amener à l’hôpital accoucher la jeune femme que voulait tuer le Charpentier. Véra reprend son identité d’Alabama Jane et retrouve le producteur du prochain grand film X dans lequel elle voudrait tourner. Mais Véra a un soucis, le Charpentier grâce aux sermons de Jacky Core candidate politique devient un sauveur de l’Amérique où le puritanisme reprend de la force. Son superviseur en relation avec Moscou veut qu’elle devienne un super-héros sans états d’âme qui permettrait à l’URSS de signer un traité favorable avec les USA.
D’accord, on fait dans la grand délire aux courbes suggestives et à l’intrigue qui joue sur tous les chapitres mais Dorison a mine de rien glissé quelques scuds dans le scénario dont la monté en puissance de l’extrémisme, du puritanisme et de la violence. L’actualité lui donne raison. Le dessin très souple et précis, bien calibré de Dodson est le support incontournable qui permet de se laisser séduire par cette Véra à faucille et marteau dont le cœur est aussi large que son tour de poitrine.
Red Skin T2, Jacky, Glénat, 14,50 €
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