Les Métamorphoses 1858 T2, tout se complique

Les Métamorphoses 1858 Alexie Durand et Sylvain Ferret continuent leur série dont le premier tome avait été une vraie découverte, attractive et porteuse d’un futur intéressant. Avec le tome 2 des Métamorphoses 1858, les choses se compliquent. Au point parfois de se perdre un peu dans l’histoire riche en retours en arrière marqués par des différences de fond de couleur dans les pages. On retrouve les deux héros, le médecin Émile et son ami détective, Stanislas à la poursuite d’une organisation criminelle qui fait bien dans le Frankenstein amélioré.

A bord du dirigeable qui se dirige vers le mont Tibidabo à Barcelone, sur la piste d’étranges créatures mi-humaines et robots, Émile se souvient de la déception de son père quand il a su qu’il voulait être médecin. Lui est un explorateur célèbre, tradition familiale. Stanislas visite l’intérieur du dirigeable et parle de la marque bizarre du serpent qui se mord la queue trouvée près du cadavre d’un membre de la société secrète qui l’aide. Arrivés à Barcelone ils vont dans une clinique où est soigné Belmonte, un vieux chirurgien devenu fou depuis la mort de sa fille. C’est son gendre qui gère ses biens. Il vit dans un monde où les papillons sont rois. Il promet de leur montrer un laboratoire secret. Ce qu’ils vont découvrir dépasse l’entendement. Il y a bien des créatures monstrueuses fabriquées par Aguila.

Dinocampus Coccinellae

Côté dessin on reste dans la qualité du trait, du découpage. L’album est par contre très chargé, très serré. Enfance des héros, contradictions familiales et rivalité évidente entre les deux amis de jeunesse qui mènent l’enquête, la part fantastique a pris le dessus avec horreur sanglante à la clé. On verra la chute dans le tome 3 mais il y a comme une volonté de surenchère forcée dans le 2 qui étonne même si elle est assumée par le duo dessinateur-scénariste.

Les Métamorphoses 1858, Tome 2, Dinocampus Coccinellae, Delcourt, 15,50 €

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