A la découverte de l’Ouest sauvage, au début du XIXe siècle, une expédition composée de scientifiques, de soldats et de quelques forçats à qui on donne une dernière chance, part recenser peuplades, faune, flore, tout ce qui qui peut être inconnu sur le territoire des USA encore vierge. Dans Manifest Destiny, sur des bases historiques, Chris Dingess et Matthew Roberts, Owen Gieni aux couleurs, ajoutent quelques surprises musclées pour les gentils trappeurs. On est accroché au bouquin car les deux auteurs n’y sont pas allés de main morte. A noter que le terme de Manifest Destiny signifiait la certitude pour les Américains que leurs colons devaient partir vers l’Ouest pour s’implanter et avec leurs croyances et leur vision de la civilisation, quoiqu’il arrive.
Le capitaine Lewis et le lieutenant Clark commençaient à désespérer face à la banalité de leur mission. A l’Ouest rien de nouveau. Sauf que l’énorme arche végétale qu’ils découvrent sur le fleuve va mettre de l’animation dans leur périple. Il faut dire que les fleurs ont une drôle de tête style mort subite. Les quelques délinquants psychopathes qui font partie du voyage pour se racheter commencent à ruer dans les brancards mais ce n’est rien par rapport à la créature monstrueuse qui sort de la forêt, centaure à tête de bison, ni avec la jeune femme aux yeux verts qui se jettent dans la rivière. La petite troupe réussit à se réfugier dans un fort dont la population a viré zombie végétal.
Séduisante, si l’on peut dire, cette aventure au pays de la terreur verte. On est comme les explorateurs complètement sidéré par ce qu’ils découvrent. Ils finissent par y croire à cette espèce d’entité venue on ne sait d’où qui a fait muter tout l’environnement façon écologie de choc. Une belle plante mais mortelle. On sent bien qu’il va y avoir des coups encore plus tordus et que la poignée de méchants va aussi jouer un rôle majeur. Pas mal du tout.
Manifest Destiny, Tome 1, La Faune et la flore, Éditions Delcourt, 15,95 €
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